Pour tout l’or blanc de la Haute-Savoie

© Jörg Angeli on Unsplash

Montagne, poudreuse et sports de glisse : un cocktail détonant qui incite certains à casser leur tirelire pour investir dans une résidence secondaire en altitude et éprouver un bien-être qui peut lui aussi atteindre des sommets. Décryptage aux Carroz d’Arâches, dans le département de la Haute-Savoie en France.

Au cours des dix années qui ont précédé la crise économique de 2008, on a assisté en France à une hausse ininterrompue des prix de l’immobilier. En Haute-Savoie, l’expansion du secteur a notamment été favorisée par l’engouement des Anglais qui bénéficiaient de facilités d’emprunt et des tarifs attrayants d’easyJet. Présente à Genève (l’aéroport le plus proche) depuis 1998, la compagnie britannique low cost n’a cessé d’y renforcer sa position. L’an dernier, la flotte orange représentait près de 45% du trafic de l’aéroport de la cité genevoise.

Sur les traces des Anglais

Les signes d’essoufflement se multiplient en 2007 et la bulle immobilière finit par éclater en 2008. Le moral des ménages chute, les promoteurs sont en proie à des difficultés financières et les banques durcissent les conditions d’accès au crédit. Malgré le rebond des années 2010-2011, l’embellie ne se confirme qu’à partir de 2016. Aujourd’hui, le marché immobilier a retrouvé son dynamisme et les Anglais sont fidèles au poste. “Ces vacanciers, voire expatriés, se sont d’abord bousculés en masse à Morzine et aux Gets. Aujourd’hui, ils investissent (dans) le Grand Massif, le quatrième plus grand domaine skiable en France qui relie Flaine, Les Carroz d’Arâches, Morillon, Samoëns et Sixt-Fer-à-Cheval”, explique Franck Louvier, agent immobilier aux Carroz d’Arâches depuis 22 ans.

Pour la petite histoire de la Haute-Savoie, ce sont deux explorateurs anglais, William Windham et Richard Pococke, qui en 1741 ont été les premiers à visiter ce gigantesque glacier qu’ils ont baptisé la Mer de Glace et à s’émerveiller devant le mont Blanc qui n’inspirait que crainte et aversion aux habitants de la vallée. Leur récit dans des gazettes littéraires n’a pas tardé à susciter la curiosité des premiers touristes qui se sont alors adonnés à ce qui allait devenir l’alpinisme. Il faudra cependant attendre près de deux siècles pour que le tourisme hivernal se développe, avec l’apparition du ski alpin et des remontées mécaniques. Les premiers Jeux olympiques d’hiver sont organisés à Chamonix en 1924.

La ruée vers l’or blanc

C’est plus la proximité de la ville de Genève que son aéroport qui permet à l’agence Carroz Immobilier de Franck Louvier d’étoffer sa clientèle : “Âgés entre 40 et 50 ans, bon nombre de mes clients travaillent à Genève, habitent dans la région lémanique et cherchent un pied-à-terre au calme.” Les Carroz d’Arâches ne sont pas à court d’arguments pour séduire ces citadins en mal d’espace. “Tout d’abord, il s’agit d’un village authentique et non d’une station artificielle. Ici pas de complexes hôteliers démesurés mais une architecture traditionnelle faite de bois et de pierres du pays. Ensuite, la station met un point d’honneur à rénover régulièrement ses infrastructures. Pour répondre aux nouvelles exigences des clients pour qui la montagne ne se limite pas à la glisse, les professionnels du tourisme n’hésitent pas à diversifier leur offre : randonnées en raquettes, descente en luge, baptême de l’air en parapente, VTT ou Fat Bike (vélo tout-terrain à pneus surdimensionnés), sans parler des découvertes culinaires, du centre culturel et de l’espace de bien-être du village”, précise Franck Louvier.

Dans cette ruée vers l’or blanc, les Belges ne sont pas en reste. De plus, nous sommes très appréciés. “Les Belges sont souriants et détendus. Ils sont heureux d’être aux sports d’hiver”, souligne l’agent immobilier. Mais les terrains à bâtir se font rares. Par ailleurs, l’instruction des permis et les recours des riverains (désireux de préserver leur patrimoine et leur panorama) freinent et reportent les projets. Le nouveau programme baptisé Le Grand Cerf et érigé en front de neige a néanmoins réussi à saisir une opportunité foncière au coeur d’une région très prisée. “L’accessibilité et l’étendue du domaine skiable, qui permet de bénéficier d’un maximum de pistes ouvertes même en cas de faible enneigement, sont deux atouts majeurs de cette résidence. Composé de six chalets attenants au lieu-dit Les Servages, Le Grand Cerf est un havre de paix construit en totale harmonie avec son environnement. Il propose 40 appartements de standing, magnifiquement exposés et décorés”, se réjouit Franck Louvier.

Le Grand Cerf
Le Grand Cerf© Le Grand Cerf

L’après-ski

On ne va pas se mentir, l’excellence a un prix. Comptez en moyenne 4.500 euros le mètre carré aux Carroz et 6.800 euros sur le Grand Cerf. Une addition salée que les investisseurs pourront faire passer avec un élixir local. Parce qu’ici le génépi coule à flots et la tartiflette n’est jamais bien loin. Les produits du terroir font partie des nombreux arguments de vente de Franck Louvier : “Acheter un bien immobilier aux Carroz, c’est avant tout se faire plaisir en s’offrant la certitude de dévaler les pistes au gré de ses envies et de passer des vacances mémorables entre détente et gastronomie. En outre, l’immobilier reste un placement sûr, moins risqué qu’un investissement boursier et plus rentable qu’un compte d’épargne”, explique l’agent immobilier. Alors on met en location son bien à la montagne pour alléger ses dépenses ? “La location ponctuelle quelques semaines par an permet de financer ses vacances, voire de payer les charges (taxes, énergie, copropriété), mais pas les mensualités d’un prêt”, rectifie Franck Louvier.

Un achat plaisir qui ne se cantonne pas à l’hiver puisque la montagne se conjugue aussi à la saison estivale. L’or blanc se transforme alors en or vert pour tous les goûts et tous les budgets. L’occasion d’éviter le bain de foule sur les plages et de prendre un bol d’air à coups d’activités sportives et contemplatives. “À quoi bon soulever des montagnes quand il est si simple de passer par-dessus ?” (Boris Vian)

Informations utiles

Y aller

Au départ de Bruxelles-National, comptez 1 heure 15 minutes de vol jusqu’à Genève, puis 55 minutes en navette pour rejoindre les Carroz d’Arâches. Réservez votre billet d’avion via Brussels Airlines ou easyJet.

Y dormir

Pas encore prêt à faire le saut de l’investissement immobilier ? Au pied des pistes, le Milk Hôtel vous accueille dans un univers qui allie avec brio une décoration scandinave et le charme douillet d’un chalet de montagne. Côté restaurant, du fait maison à base de produits bios et/ou locaux. Mention spéciale pour la sélection des vins ! Enfin, les points de vue sur la vallée et les pistes ne manquent pas.

Y manger et boire

Attablez-vous à La Spatule au centre du village des Carroz pour déguster un plat réconfortant comme une fondue aux cèpes ou une galette savoyarde façon raclette. Sur les pistes, Le K est un bar-restaurant lounge situé en haut de la télécabine de la Kedeuse. Vue imprenable et ambiance garantie !

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