Jours bancals

STIJN DE WANDELEER

L’été vient à peine de débuter et l’herbe longue est déjà sèche le long des berges,l’eau, déjà suspendue à nos lèvres. Qu’écriront-ils plus tard à propos de ces jours bancals? Qu’est-ce qui subsistera et qu’est-ce qui périra?

D’abord: toutes ces fois où, chevaleresquement, tu as joint tes mains devant mes yeux, lorsque la vie me redevenait trop insupportable. Comment tu m’as promis un jardin plein de fleurs sauvages, et comment nous avons pris plaisir, diaboliquement, à nous détruire, nous-mêmes et l’un l’autre.

Comment j’ai continué à m’inscrire contre la fugacité, contre le pédantesque. Durant tout ce temps, nous nous sommes crus tout-puissants, nous nous sommes montrés trop gourmands

Mais de langage et de nous il n’y eut jamais assez.

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