Le petit monde des créatifs adore les records du monde. C'est une tendance lourde dans l'univers publicitaire car cette "stratégie" garantit l'étonnement du public-cible et bien souvent la mémorisation de la marque associée au record battu. Exemples.
Petit test : quel sponsor a aidé, l'année dernière, l'Autrichien Felix Baumgartner à devenir le premier homme à franchir le mur du son en chute libre ? Red Bull, évidemment. Dans le cas présent, la performance sportive et la résonnance médiatique étaient tellement fortes que l'événement est désormais lié, pour l'éternité, à la boisson "qui donne des ailes".
Mais le plus souvent, les records du monde réalisés dans le cadre publicitaire sont beaucoup plus modestes et donc beaucoup plus discrets. Il n'empêche : ils n'en demeurent pas moins utiles dans la promotion originale du label.
Ainsi, ces derniers jours, on a vu se succéder des records en tout genre chez les fins limiers de la publicité pour vendre tout et n'importe quoi. Coca-Cola a conçu le plus fin distributeur automatique du monde (quelques centimètres à peine) pour ses cannettes Light (photo), tandis que Geox a choisi "la ville la plus pluvieuse du monde" (sic), à savoir Cherrapunjee, en Inde, pour y tourner sa dernière campagne à l'honneur de son tout nouveau modèle de chaussure étanche.
Le comble revenant toutefois à la vénérable institution Guinness World Records dont le core business consiste justement à recenser les records les plus fous de la planète. Pour mieux faire connaître le guide annuel de la marque, l'agence BBDO New York a en effet réalisé une série d'affiches plus folles les unes que les autres, allant de la plus petite du monde à la plus lourde (gravée sur un roc !), en passant par la plus truffée de fautes d'orthographe...
Frédéric Brébant