Zone euro: la Belgique affiche le taux d’emplois vacants le plus important

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La Belgique a enregistré, au 3e trimestre de cette année, le taux d’emplois vacants le plus important de la zone euro, à 3,6%, alors que la moyenne de la zone s’est établie à 1,9%, stable par rapport au trimestre précédent et en hausse par rapport au taux de 1,6% enregistré au troisième trimestre 2016, selon les chiffres publiés lundi par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne.

Dans l’UE28, le taux d’emplois vacants s’est affiché à 2,0% au troisième trimestre, stable là aussi par rapport au trimestre précédent et en hausse par rapport au taux de 1,7% relevé au troisième trimestre de l’année passée.

Parmi les États membres de l’Union européenne pour lesquels des données comparables sont disponibles, les taux d’emplois vacants les plus élevés au troisième trimestre ont été enregistrés en République tchèque (4,1%), en Belgique (3,6%), en Allemagne (2,7%), en Autriche et au Royaume-Uni (2,6% chacun), aux Pays-Bas (2,5%) et en Hongrie (2,4%). La Belgique affiche donc le taux d’emplois vacants le plus important de la zone euro, devant l’Allemagne et l’Autriche.

À l’inverse, les taux les plus faibles ont été observés en Grèce (0,5%), en Bulgarie et en Espagne (0,8% chacun) ainsi qu’au Portugal (0,9%).

En glissement annuel, le taux d’emplois vacants a augmenté au troisième trimestre dans 22 États membres, est resté stable dans deux autres et a diminué en Grèce (-0,3 point de pourcentage – pp), en Roumanie (-0,2 pp) et à Chypre (-0,1 pp). Les plus fortes hausses ont quant à elles été observées en République tchèque (+1,0 pp), en Belgique et en Autriche (+0,7 pp chacun), en Slovénie (+0,6 pp) et aux Pays-Bas (+0,5 pp), précise enfin Eurostat.

Dans une réaction, la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) souligne que la pénurie sur le marché du travail ne cesse de croître sous l’influence du vieillissement de la population et d’une croissance économique très intensive en main-d’oeuvre “en raison des mesures prises par le gouvernement en matière de coûts salariaux, qui résulte en une forte création d’emploi: 307.300 emplois pour la période selon la banque nationale.” En moyenne sur les trois premiers trimestres de 2017, près de 130.000 emplois étaient vacants.

Pour faire baisser le taux de vacance, la FEB estime qu'”une seule mesure ne suffira pas” et qu’il faut opérer à plusieurs niveaux, “avec un effort et une responsabilité partagés du politique, des employeurs, de l’enseignement et des demandeurs d’emploi eux-mêmes”.

La fédération patronale demande que le politique “garantisse la payabilité de la main-d’oeuvre”, que les services régionaux de l’emploi “misent plus que jamais sur la formation, la réorientation et une activation forte” et que l’enseignement mette “pleinement l’accent sur les choix d’études, les compétences et les attitudes offrant plus de chances aux jeunes talents et les armant mieux pour l’avenir, complété par des stages qui enrichissent la formation et offrent une première expérience professionnelle.”

Enfin, la FEB conseille aux employeurs “d’être ouverts, pour leurs emplois à pourvoir, à des demandeurs d’emploi qui ne correspondent peut-être pas à 100% au profil recherché” et aux demandeurs d’emploi de “veiller à leur employabilité”, d'”être disposés à s’adapter en permanence” et d'”oser regarder au-delà d’un diplôme souvent obtenu depuis de nombreuses années ou d’un emploi longtemps exercé.”

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