Une récession post-Brexit de plus en plus probable au Royaume-Uni

© Reuters

L’activité du secteur des services, essentiel pour l’économie britannique, s’est fortement contractée en juillet après le vote en faveur du Brexit, selon un indice publié mercredi par le cabinet Merkit, qui rend désormais une récession plus probable.

L’indice PMI des directeurs d’achats dans le secteur des services a chuté à 47,4 en juillet après 52,3 en juin. Un chiffre inférieur à 50 est synonyme de contraction.

C’est la première contraction depuis décembre 2012 et le rythme du déclin a été le plus fort depuis mars 2009, souligne Markit.

Ce mauvais chiffre dans le secteur des services, prédominant dans l’économie britannique, s’ajoute à des déclins dans l’activité de la construction et du secteur manufacturier, selon des indices PMI précédemment calculés par Markit.

“A ces niveaux, les données PMI signalent collectivement un déclin de 0,4% du PIB” au troisième trimestre, a commenté Chris Williamson, économiste en chef chez Markit.

“La chute mensuelle sans précédent de l’indice tous secteurs confondus a sans aucun doute augmenté les chances que le Royaume-Uni glisse dans au moins une récession de faible intensité”, a-t-il ajouté.

Une récession se caractérise par deux trimestres consécutifs de recul du produit intérieur brut (PIB).

“La faiblesse du PMI des services aujourd’hui signifie qu’il est presque garanti que la Banque d’Angleterre abaisse ses taux d’intérêts cette semaine”, a commenté Neil Wilson, analyste chez ETX Capital.

La banque centrale britannique annoncera sa décision de politique monétaire jeudi. Face aux signes du détérioration économique à la suite du vote du 23 juin en faveur du Brexit, les analystes s’attendent à un abaissement de son taux directeur à un plus bas historique de 0,25% avec de possibles mesures de soutien additionnelles à l’économie.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content