Un haut responsable européen écrit une lettre d'”amour” au Royaume-Uni

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Le Royaume-Uni sera “toujours de nouveau bienvenu” dans l’Union européenne, a écrit le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans dans une lettre d’amour publiée jeudi, à un peu plus d’un mois du Brexit, prévu le 31 janvier.

“A vrai dire, ça m’a profondément blessé quand tu as décidé de partir”, écrit Timmermans dans sa missive publiée sur le site du Guardian, quotidien britannique europhile. Et plus de trois ans après que 52% des Britanniques ont voté pour le “leave”, le vice-président de la Commission est “toujours triste que l’un des membres de notre famille veuille rompre nos liens” après 47 ans d’une vie commune tumultueuse.

“Mais en même temps, penser que des liens familiaux ne peuvent jamais vraiment être rompus me réconforte. Nous ne partons pas et tu seras toujours de nouveau bienvenu”, écrit Frans Timmermans.

Au fil de sa lettre, il se remémore la naissance de ses premiers sentiments, non sur le sol britannique, mais à Rome, à l’école internationale Saint George, où le jeune Frans Timmermans apprenait encore l’anglais.

Plus de 40 ans ont passé. “Je te connais maintenant. Et je t’aime. Pour ce que tu es et ce que tu m’as donné. Je suis comme un vieil amoureux. Je connais tes forces et tes faiblesses. Je sais que tu peux être généreux mais pingre aussi. Je sais que tu penses être unique et différent. Bien sûr tu l’es à bien des égards, mais peut-être moins que tu ne le penses”, écrit-il.

“Tu ne cesseras jamais de nous désigner comme +le continent+. Cela t’aide à créer la distance dont tu penses avoir besoin. Mais ça t’empêche aussi de voir que nous avons tous besoin d’un peu de distance entre nous. Toutes les nations européennes sont uniques. Nos différences sont source d’admiration, de surprise, d’inconfort, d’incompréhension, de ridicule, de caricature et, oui, d’amour.”

Après la séparation, prévue fin janvier après trois reports, s’ouvrira une période de transition qui doit permettre d’établir la relation future entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.

Boris Johnson a souhaité inscrire dans la loi qui mettra en oeuvre le Brexit que le Royaume-Uni excluait toute extension de cette période, jugée très courte pour de telles négociations. Une fois définitivement adoptée, la loi devra ensuite être ratifiée par le Parlement européen.

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