Un échevin de la qualité de l’air dans chaque commune flamande ?

© ISOPIX

C’est en tout cas ce que souhaite Joke Schauvliege, ministre CD&V de l’Environnement au lendemain de la plus grande enquête en matière de qualité de l’air jamais menée dans le monde.

En Flandre, curieuse neus (petit curieux) est une expression par laquelle les parents moquent gentiment la curiosité insistante des jeunes enfants. C’est aussi le nom de l’association Curieuze Neuzen qui a réussi à mobiliser 20.000 ménages, associations, écoles et entreprises pour qu’ils enregistrent, en primeur mondiale, les concentrations en dioxyde d’azote (NO2) des lieux où ils se trouvent. Les résultats les plus récents de la Vlaamse Milieumaatschappij avaient en effet montré que la mauvaise qualité de l’air n’était pas l’apanage des grandes villes. Les petites localités étaient également touchées. D’où l’idée de mesurer partout, tout au long du mois de mai, les concentrations en NO2 via des compteurs placés aux fenêtres. Le résultat ? Si, globalement, les concentrations en dioxyde d’azote (23µ par m3) restent en deçà des normes (40µ par m3) préconisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce seuil serait dépassé dans un point de mesure sur trois. Et pas uniquement dans les villes. Nombre de localités de moindre importance possèdent des street canyons, par exemple, c’est-à-dire des voiries étroites et à grand trafic bordées de part et d’autre d’habitations, desquelles le dioxyde d’azote peut difficilement s’échapper. Comment réagir et à quel niveau ? Le débat a immédiatement enflammé la Flandre car les communes craignent de se voir refiler la patate chaude, même si on leur ajoute un échevin qui se consacrerait à cette matière. La plupart des voiries en cause, observent-elles, relèvent en effet du pouvoir régional.

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