“Un Brexit dur ou pas de Brexit du tout” ?

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Le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis a estimé ce vendredi qu’un “Brexit allégé” était encore possible, contrairement à plusieurs responsables européens qui ont récemment affiché leur fermeté.

“Il y a certainement une possibilité de discuter d’un Brexit allégé” si le Royaume-Uni respecte certaines conditions, a déclaré à l’AFP M. Dombrovskis, au lendemain de l’avertissement du président du Conseil européen Donald Tusk, pour qui la seule alternative à un “Brexit dur” est “pas de Brexit” du tout. “La balle est dans le camp du Royaume-Uni”, a-t-il ajouté.

Marché unique ?

“En ce qui concerne le marché unique, il y a deux options: rester à l’intérieur ou partir. Mais rester à l’intérieur implique de respecter plusieurs conditions”, comme la libre circulation des personnes, a prévenu M. Dombrovskis.

“Si le Royaume-Uni est prêt à respecter ces discussions, il y a certainement une possibilité de discuter d’un Brexit allégé”, a ajouté le commissaire chargé de l’euro et des services financiers.

Selon lui, les déclarations de Donald Tusk étaient une réponse aux proclamations du gouvernement britannique qui “semblent indiquer” qu’il s’oriente “vers un Brexit dur”.

“C’est au Royaume-Uni de décider quel modèle de coopération il souhaite avec l’Union européenne”, a souligné M. Dombrovskis, rappelant que ces questions ne seraient pas abordées tant que Londres n’aura pas engagé les discussions pour sa sortie de l’UE.

La semaine dernière, c’était le Président de la Commission Jean-Claude Juncker qui avait déclaré qu’il fallait être “intransigeant” avec Londres.

Brexit propre

Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a lui aussi pris ses distances vis-à-vis des déclarations de M. Tusk.

“La question n’est pas de savoir si c’est le Brexit dur ou pas de Brexit du tout. Moi, je préfère que ce soit un Brexit propre, c’est à dire que nous continuions à avoir avec le Royaume-Uni des relations amicales”, a-t-il déclaré jeudi.

La Première ministre britannique, Theresa May, a récemment indiqué que le lancement officiel de la procédure de divorce avec l’Union interviendrait d’ici à la fin mars 2017. Elle a aussi laissé entendre qu’elle voulait s’engager sur la voie d’un “Brexit dur”, avec un contrôle strict de l’immigration au risque de compromettre un accès au marché unique.

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