Trois mois à l’abri des créanciers: “Cela n’a pas de sens”

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Introduire une pause de trois mois pour les personnes en difficultés financières n’a pas de sens, puisqu’il existe une alternative à la procédure juridique actuelle: le recouvrement à l’amiable, indique l’asbl SOCREM, active dans ce secteur, en réaction à la proposition émise par la secrétaire d’Etat à la Lutte contre la pauvreté, Zuhal Demir (N-VA).

Madame Demir plaide pour que les personnes connaissant des problèmes financiers soient mises à l’abri des créanciers pour une période de trois mois, période à mettre à profit pour élaborer une solution en collaboration le CPAS. Dans sa proposition, la secrétaire d’Etat appelle les huissiers à être une partie de la solution.

“Un huissier doit guider les personnes endettées. Plutôt que saisir d’emblée, il devrait échanger, essentiellement avec les CPAS, des informations via une banque de données”.

“Ce secteur est suivi de près par l’inspection économique et a prouvé sa solidité”, explique Bart Vandesompele de la SOCREM. “En outre, c’est là, selon nous, que réside la solution: en évitant la procédure judiciaire pour favoriser l’accord à l’amiable du paiement des factures. Cela évite des frais supplémentaires pour le débiteur et prend la situation à bras-le-corps directement, sans passer par les tribunaux, ce qui évite aussi de surcharger ceux-ci”.

Remplacer un système qui fonctionne bien par un bouton pause de trois mois pour permettre aux instances judiciaires de faire du guidage, cela semble à la SOCREM “superflu”.

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