Top managers : la Cour des comptes épingle de nombreuses bizarreries

© BELPRESS - Philippe Turpin

La Cour des comptes fait état, dans un rapport publié jeudi, de lacunes parfois importantes dans le recrutement et l’évaluation de fonctionnaires fédéraux de haut rang.

Certains titulaires de mandat ont ainsi été recrutés alors que le contenu de leur fonction n’avait pas été défini clairement. De plus, les procédures de sélection n’ont conduit que dans un cas sur trois à la désignation d’un candidat “très apte”, selon le rapport, qui déplore également le fait que les candidats non retenus ne sont généralement pas informés de la décision finale.

En matière de rémunérations, la Cour déplore une absence de pondération. “Tous les présidents des comités de direction ont été placés dans la même bande de salaire. Or, il existe des variations importantes au niveau de l’ampleur et de la nature de leurs compétences”, souligne le rapport.

Autre incohérence: le traitement de conseiller général est supérieur à celui de certains titulaires de mandat, qui occupent pourtant une place plus élevée dans la hiérarchie.

La Cour pointe enfin plusieurs faiblesses dans l’évaluation de ces hauts fonctionnaires: une évaluation intermédiaire sur trois n’a ainsi pas été effectuée, plusieurs évaluations de présidents du comité de direction ont été réalisées sans l’intervention obligatoire d’un bureau externe, etc.

“Les dossiers d’évaluation ne sont pas tenus de manière homogène et minutieuse. Le contrôle centralisé de la qualité des évaluations que le SPF Personnel & Organisation devait organiser est resté lettre morte jusqu’à présent”, déplore encore la Cour qui appelle à une plus grande “implication des ministres et managers dans le suivi et les évaluations de l’ensemble des titulaires de mandat”.

Trends.be avec Belga

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