“Revoir tout le budget n’est pas à l’ordre du jour”

Johan Van Overtveldt (N-VA) © BELGA

Le ministre des Finances Johan Van Overtveldt (N-VA) estime que la Cour des comptes ne devrait pas rejeter l’entièreté du budget fédéral. “Ce n’est absolument pas à l’ordre du jour de réécrire maintenant tout le rapport”, a-t-il indiqué mardi sur Radio 1.

Samedi, la Cour des comptes a émis une série de questions sur le budget fédéral 2015. L’impact de certaines mesures est surévalué ou sous-estimé, tandis que plusieurs départements ne prévoient que trop peu d’argent pour assurer les dépenses prévues. “Assez destructeur”, a jugé l’opposition.

Le ministre a avoué qu’il était difficile d’évaluer l’impact du saut d’index et des réformes concernant les intérêts notionnels et bonis de liquidation. Selon lui néanmoins, il ne ressort pas du rapport que le gouvernement “aurait systématiquement trop peu d’argent” pour les investissements prévus. Le ministre souhaite que le budget soit suivi comme prévu. “Il y a bien sûr des critiques, comme toujours” mais certaines remarques sont, selon lui, trop faciles à formuler.

“La voie sur laquelle se trouve ce budget est une voie réaliste”, a conclu le ministre N-VA sur la base des contacts qu’il a avec des fonctionnaires de la Commission européenne. “J’ose dire que nous avons reçu un feu vert assez intense.”

La Belgique est toutefois menacée de récolter de mauvais points en raison de pays comme la France ou l’Italie, a-t-il encore analysé. A la suite de la crise, la Commission européenne a en effet effectué davantage de contrôles sur les budgets des différents Etats membres. Le ministre des Finances craint dès lors la critique, en particulier à l’occasion de l’évaluation finale, qui devrait normalement être connue pour la fin de cette semaine et qui n’intervient qu’après une discussion politique entre la Commission et des Etats membres. Cette dernière permet d’obtenir la qualification A, B ou C, explique Johan Van Overtveldt.

Concrètement, la Belgique pourrait devenir un “dommage collatéral” des plus mauvais élèves de la classe européenne, selon lui. “Il s’agit par exemple de la France et l’Italie, qui n’aiment pas aller au débat tout seuls”, ajoute encore le ministre, qui évoque notre dette nationale élevée comme un point noir éventuel.

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