Réformes de la zone euro: “pas d’accord parfait” en juin

Pour Pierre Moscovici, commissaire aux Affaires économiques, l'UE a le devoir d'arrêter ces pratiques frauduleuses. © BELGAIMAGES

Le Commissaire européen aux affaires économiques et financières, Pierre Moscovici, a prévenu dimanche ne pas s’attendre à un accord parfait sur les réformes de la zone euro en juin malgré “une vraie fenêtre d’opportunités”.

“Il y a une vraie fenêtre d’opportunités qui s’est ouverte avec l’élection présidentielle française” et “qui se refermera probablement” avec la phase politique des élections européennes prévues en 2019, a déclaré M. Moscovici au micro de la radio RFI.

“On n’aura pas tout, on n’aura pas un accord parfait mais s’il y avait des progrès sur la gestion de crise, la capacité à lutter contre les chocs, à investir davantage et la démocratie (…) on aura marqué un pas en avant très important”, a-t-il souligné.

En termes de ligne budgétaire, “j’ai toujours été pour un vrai budget de la zone euro avec un vrai montant” mais “nous savons que nous ne l’aurons pas”, a-t-il ajouté.

“Dans un premier temps ce ne sera pas un budget d’ampleur” mais “je souhaite que nous marquions des premiers vrais pas en avant” en juin, a insisté l’ancien ministre français de l’Economie et des Finances.

Le commissaire européen au Budget, l’Allemand Günther Oettinger, a suggéré que les contributions au budget puissent atteindre 1,1% à 1,2% du PIB de l’Union, contre 1,0% actuellement.

“Le temps qui va séparer la formation d’un gouvernement à Berlin du mois de juin doit être un temps de travail intensif” des dirigeants européens sur les réformes, a souligné M. Moscovici.

L’accord de coalition gouvernementale entre les conservateurs d’Angela Merkel et les sociaux-démocrates apporte un soutien prudent aux idées de réformes européennes lancées par le président français Emmanuel Macron.

Des moyens budgétaires spécifiques pourraient être mis en oeuvre comme “point de départ d’un futur budget d’investissement dans la zone euro”, selon ce document.

En cas de feu vert des militants du parti social-démocrate allemand, la chancelière Merkel, qui dirige l’Allemagne depuis plus de 12 ans, pourra entamer son quatrième mandat probablement vers la fin mars.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content