Pour la FEB, la mise en oeuvre partielle du CETA est positive pour les entreprises belges

© belgaimage

Deux ans après la mise en oeuvre partielle du CETA, cet accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, le constat est clair comme de l’eau de roche pour le “patron des patrons”, Pieter Timmermans: c’est “une bonne chose pour les entreprises belges”.

Selon l’analyse de la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB), en éliminant pratiquement tous les tarifs douaniers réciproques, l’accord a permis une croissance de “61,9% de nos exportations et de 9,8% de nos importations avec le Canada” sur les 12 premiers mois suivant son entrée en vigueur partielle.

“En 2018, la Belgique a renversé sa balance commerciale, initialement déficitaire de 800 millions d’euros et qui présente aujourd’hui un excédent de 400 millions”, poursuit la FEB. A titre d’exemple, la fédération cite notamment une explosion de l’exportation de produits technologiques de la Belgique vers le pays à la feuille d’érable. Depuis 2016, les exportations de machines, de produits de transport ainsi que de métaux et matériaux auraient crû respectivement de 63, 755 et 168%.

Des résultats imputables à l’accord passé par l’UE, puisque compte tenu de la “forte intégration” des entreprises belges dans les chaînes de valeur européennes, il convient, rappelle la FEB, de “tenir compte des résultats commerciaux européens”. Verdict ? “Nos exportations indirectes vers le Canada, via nos voisins de l’Union, sont estimées à plus de 80% de la valeur de nos échanges directs avec ce pays”, affirme-t-elle.

Balayant encore d’un revers de main les craintes exprimées à l’époque de la signature de l’accord, notamment d’importations massives en provenance du Canada ou d’effets négatifs du CETA sur les normes et standards européens, qui, affirme la FEB, “ne se sont pas matérialisés”, la Fédération appelle “les nouvelles entités gouvernementales et parlementaires du pays à ratifier le CETA dans les meilleurs délais et ainsi envoyer un signal clair de soutien au commerce extérieur et à nos entreprises actives à l’international”.

Pour rappel, le CETA n’est entré en vigueur qu’à titre provisoire, essentiellement sur ses aspects commerciaux, à l’exclusion de l’arbitrage des investissements, qui cristallise beaucoup de craintes malgré l’avis positif rendu en avril dernier par la Cour de Justice de l’UE. Il attend toujours sa ratification par nombre d’assemblées nationales et régionales de l’UE compétentes, dont le Parlement wallon.

Partner Content