“Pas de date limite” pour un accord avec les USA, selon Pékin

La Chine, tout comme Donald Trump mardi, a affirmé mercredi n’avoir fixé aucune “date limite” à la signature d’un accord commercial sino-américain, alors que les relations bilatérales s’enveniment autour des droits de l’Homme.

La perspective d’une issue rapide à la guerre commerciale a volé en éclats mardi lorsque le locataire de la Maison Blanche a asséné qu’il n’avait “pas de date butoir” pour un accord et qu’il pourrait attendre jusqu’après l’élection présidentielle de novembre 2020.

Des propos qui ont entraîné mercredi le recul des principaux marchés mondiaux.

“Nous ne fixerons aucune date limite pour arriver à un accord. Cet accord, ces négociations doivent être fondés sur l’égalité et le respect mutuel”, a déclaré lors d’un point presse Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise.

Les espoirs régulièrement douchés d’une résolution du différend commercial entre Pékin et Washington, même partielle, provoquent à chaque fois des remous sur les Bourses mondiales et attisent les tensions géopolitiques.

Les relations bilatérales se sont de nouveau détériorées depuis la semaine dernière et la promulgation par Donald Trump d’une loi soutenant les manifestations prodémocratie qui secouent Hong Kong depuis juin.

Pékin a répliqué lundi en imposant des sanctions contre des ONG basées aux Etats-Unis et en décrétant la suspension des escales de navires de l’US Navy dans le territoire autonome chinois.

Mardi, les députés américains ont voté un projet de loi — qui doit encore passer par le Sénat et être promulgué par M. Trump — visant à sanctionner des responsables chinois pour leur traitement des Ouïghours, une minorité musulmane vivant au Xinjiang (nord-ouest de la Chine). Des organisations de défense des droits de l’Homme, des experts et Washington accusent Pékin d’avoir interné dans cette région frappée par des attentats sanglants jusqu’à un million de personnes, notamment ouïghoures, dans des camps de rééducation politique.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a laissé entendre mercredi que les Etats-Unis devraient “payer le prix” de l’adoption de ce projet de loi.

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