Onkelinx veut un impôt minimum pour les sociétés

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La ministre des Affaires sociales dénonce les grosses entreprises qui ne paient pas d’impôt et réclame l’instauration d’un impôt minimum. Le Mouvement ouvrier chrétien abonde dans son sens et livre un montant : 20 % d’Isoc pour toutes les entreprises, ce qui rapporterait 11 milliards d’euros à l’Etat.

A quelques jours d’un contrôle budgétaire qui s’annonce difficile, la vice-Première ministre et ministre des Affaires sociales, Laurette Onkelinx propose de lancer un impôt minimum sur les sociétés.

“Je ne trouve pas moralement justifiable, par rapport à tous ceux qui font des efforts, qui paient des impôts, qui travaillent dur, que des sociétés ne paient pas d’impôt, indique la ministre socialiste dans un entretien accordé aux quotidiens Le Soir, De Standaard et Het Nieuwsblad. Des banques, de grosses sociétés qui ont pignon sur rue comme AB InBev, Solvay… Ils contournent les mécanismes fiscaux. Il faut leur imposer un prélèvement !”

Selon Laurette Onkelinx, cette mesure devrait être structurelle.

Nouvelle amnistie fiscale : Onkelinx est d’accord… sous conditions

La vice-Première ministre se dit par ailleurs prête à discuter de la piste d’une nouvelle amnistie fiscale, à l’image de la déclaration libératoire unique (DLU) : “Quand quelque chose n’est pas mauvais pour la croissance et l’emploi, je ne m’y oppose pas par principe, même si je ne suis pas demanderesse. Cela dépendra des conditions.”

Parmi ces conditions, elle cite la mise en place d’une sanction pour les personnes qui rapatrient leurs avoirs et l’accompagnement de l’amnistie par des mesures d’éthique fiscale.

Budget : le MOC propose un impôt des sociétés d’au moins 20 %

Thierry Jacques, président du Mouvement ouvrier chrétien, a proposé vendredi de limiter les déductions fiscales en tout genre et d’instaurer un impôt minimal de 20 % aux entreprises, ce qui rapporterait 11 milliards d’euros à l’Etat. Il se fait ainsi l’écho de la propositio de la ministre socialiste Onkelinx.

“On devrait les limiter (les déductions fiscales), assène le patron du MOC une interview à La Libre Belgique. Aujourd’hui, les entreprises dont les bénéfices sont supérieurs à 10 millions d’euros paient en moyenne 4,5 % d’impôts grâce à tous les mécanismes mis en place pour les éviter. Ce n’est pas normal.”

Thierry Jacques suggère également d’instaurer un plafond pour les déductions fiscales pour les ménages.

Le président du MOC estime par ailleurs affirme que les politiques d’austérité mènent l’Europe à la ruine. Il réclame un plan emploi sérieux, qui passe par une réduction du temps de travail.

Trends.be, avec Belga

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