Nouvelle tentative pour conclure l’accord commercial trans-pacifique

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Les représentants de 12 pays riverains du Pacifique se réunissent à compter de mercredi à Atlanta pour tenter de parvenir à une entente sur un vaste accord commercial, connu sous son acronyme TPP (Trans Pacific Partnership).

Leur dernière réunion à Hawaï en juillet s’était conclue sur un échec mais l’administration Obama, qui a mis tout son poids derrière cet accord, veut essayer de surmonter les divisions entre les négociateurs, dont ne fait pas partie la Chine.

Les principaux sujets qui bloquent encore portent sur les importations de pièces détachées automobiles, la durée des brevets pour les médicaments biologiques et l’ouverture de certains marchés, dont le Canada, aux produits laitiers néo-zélandais.

“Je pense que les perspectives sont bonnes de voir un accord conclu cette semaine”, a toutefois estimé Joshua Melzer, un expert en négociations commerciales auprès du Brookings Institution à Washington et lui-même ancien négociateur australien. Mais plusieurs organisations non-gouvernementales dénoncent le secret entourant ces négociations qui suscitent une forte résistance dans certains pays concernés.

A Ottawa, la capitale canadienne, des agriculteurs ont manifesté mardi et bloqué les accès au parlement pour s’opposer à l’ouverture du marché canadien des produits laitiers.

“Des récents documents qui ont fuité sur le chapitre du TPP concernant la propriété intellectuelle confirment l’inclusion de règles néfastes qui entérineraient les prix élevés de certains médicaments génériques pour les années à venir. MSF demande à tous les pays du TPP de rejeter ces dispositions qui aggraveraient la situation concernant les médicaments trop chers”, a dénoncé Médecins sans Frontières dans un communiqué.

Les pays représentés aux négociations sont l’Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les Etats-Unis et le Vietnam. L’absence de la Chine reflète les réticences des Etats-Unis face à la politique commerciale de ce pays et Pékin tente de son côté d’organiser sa propre zone commerciale.

L’administration américaine a obtenu pour négocier cet accord la procédure dite du “Trade Promotion Authority” (TPA) qui obligera le jour venu le Congrès à se prononcer pour ou contre le texte de tout accord commercial, sans pouvoir l’amender. La Maison Blanche avait dû, pour y parvenir, affronter une rébellion de son propre camp démocrate.

Si un accord est conclu sur le TPP, il servira de modèle pour un accord actuellement en cours de négociation entre les Etats-Unis et l’Union européenne appelé Traité de commerce transatlantique (TTIP en anglais, TAFTA en français).

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