Modrikamen : 3 taux d’imposition… et la mort des intérêts notionnels

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Jusqu’à 12.500 euros de revenu, pas d’impôt ; de 12.500 à 50.000 euros, un taux de 19 % ; au-delà, 29 %. Telle est l’une des propositions fiscales de Mischaël Modrikamen. Le président du Parti populaire veut par ailleurs “supprimer tout ce qui permet d’échapper à l’impôt”. Les intérêts notionnels, notamment.

Au lendemain du plaidoyer de la FEB en faveur de ce système, Mischaël Modrikamen, président du Parti populaire (PP), préconise, dans une interview à La Libre Belgique, de supprimer le régime des intérêts notionnels, jugé “profondément injuste”. Plus généralement, il veut “réduire toute une série de niches fiscales”.

“Nous proposons trois taux d’imposition : jusqu’à 12.500 euros, pas d’impôt ; de 12.500 euros à 50.000 euros, un taux de 19 % ; au-delà, 29 %”, a-t-il énuméré Ces taux s’appliqueraient aux “revenus globalisés” (salaires, revenus mobiliers et immobiliers), mais pas au patrimoine.

“A côté de cela, nous sommes prêts à réduire toute une série de niches fiscales : tout ce qui permet d’échapper à l’impôt, on le supprime !” Mischaël Modrikamen mentionne notamment le régime des intérêts notionnels, qui permet à certaines entreprises de baisser considérablement leur impôt : “L’impôt des sociétés est officiellement de 33 %. Mais les 50 plus grandes entreprises belges payent en moyenne 7 % d’impôt. C’est profondément injuste. Il vaut mieux avoir un impôt des sociétés à 20 % mais pour tout le monde.”

Le président du Parti populaire détaille d’autres aspects de son programme, notamment la suppression des allocations de chômage après 36 mois, couplée à un relèvement du montant pendant la première année, ainsi que la suppression de “toute une série d’institutions, au premier rang desquelles les Communautés et les provinces”.

Il dit aussi “ne pas avoir peur du confédéralisme ou de l’indépendance”. En cas d’indépendance flamande, Bruxelles déclarera elle aussi son indépendance, lance-t-il. “Dans ce cas de figure, les institutions flamandes auront deux, trois ou quatre mois pour quitter Bruxelles”, selon lui.

Trends.be, avec Belga

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