Mission princière 2.0

© Frédéric Brébant

Axée sur San Francisco et la Silicon Valley, la deuxième partie de la mission économique conduite par le Prince Philippe met à l’honneur les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Au programme : la visite de sociétés prestigieuses comme Google, H&P et Cisco, mais surtout la mise en valeur de start-ups belges en voyage aux Etats-Unis pour vendre leur savoir-faire.

Changement de décor, changement de business. Après Los Angeles et un programme principalement dédié à l’industrie audiovisuelle et aux biotechnologies, l’avion du Prince Philippe et de la délégation officielle forte de plus de 300 hommes d’affaires s’est envolé vers San Francisco et la mythique Silicon Valley. C’est dans cette région du sud-ouest des Etats-Unis que des sociétés aussi mythiques que Apple, Facebook, eBay, Twitter, Google, H&P et Cisco ont vu le jour, plaçant ainsi la Californie au premier rang des états américains en matière de hautes technologies, que ce soit par le nombre d’employés, le nombre d’entreprises, la valeur des exportations ou encore les dépenses en recherche et développement.

Pas étonnant, dès lors, que la visite des trois dernières sociétés de cette courte liste figurent au programme princier avec, en guise de star, le siège de Google que le futur roi des Belges a découvert hier après-midi en compagnie du ministre fédéral de la Défense Pieter De Crem, du ministre de l’Economie wallonne Jean-Claude Marcourt et de la ministre bruxelloise de l’Economie Céline Fremault. Sur place, le Prince Philippe a pu non seulement goûter aux dernières trouvailles technologiques du célèbre moteur de recherche, mais il s’est également entretenu avec une dizaines de jeunes salariés belges actifs dans les bureaux californiens de Google.

Belgium’s got talent Fidèle à sa réputation de précieuse ambassadrice des talents belges, la mission économique princière n’a pas oublié que, sur le plan des nouvelles technologies de l’information et des télécoms, la Belgique n’a pas à pâlir de son savoir-faire. Et c’est précisément l’un des rôles essentiels du Prince Philippe tout au long de son voyage en Californie : faire connaître à ses interlocuteurs américains des start-ups “noir-jaune-rouge” actives dans ce secteur et surtout ouvrir les portes commerciales qui vont faciliter les contacts intercontinentaux et déboucher, le cas échéant, sur la signature de nouveaux contrats.

Mercredi soir, une petite douzaine de sociétés belges ont ainsi présenté leur “pitch” au Prince dans le cadre du New Tree Café (premier établissement de la marque belge établi aux Etats-Unis), tandis que le lendemain, une quinzaine de start-ups wallonnes se retrouvaient autour du ministre Jean-Claude Marcourt pour présenter leur business à la presse et surtout préparer leur rendez-vous avec leurs contacts californiens également conviés à l’agenda de la mission princière.

Jamais sans mes Diables Rouges Placé sous un angle davantage académique, le dernier jour de la mission californienne mettra enfin en évidence le lien dynamique qui existe entre les sphères universitaires et entrepreneuriales, puisque le Prince Philippe reviendra sur “ses anciennes terres”, à savoir le campus de Stanford où il a étudié les sciences politiques de 1983 à 1985. Mais avant cela, sa fibre nationale vibrera surtout du côté du Heysel : à l’occasion du match de foot Belgique-Serbie qui se jouera à 20h45 à Bruxelles (et donc 9 heures plus tôt en Californie en raison du décalage horaire), le fils aîné d’Albert II a en effet décidé de s’offrir une parenthèse dans son programme initial et de convier l’ensemble de la délégation officielle à venir voir la rencontre sur grand écran à Palo Alto, au coeur de la Silicon Valley.

Frédéric Brébant, à San Francisco

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