Mal préparés au marché du travail et à l’allongement des carrières

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Pour 60% des jeunes diplômés et des travailleurs, l’enseignement ne prépare pas suffisamment au marché du travail, révèle mardi une étude de la société de ressources humaines Tempo-Team.

Cet avis est partagé par 70% des employeurs. Plus de la moitié des personnes interrogées et 60% des salariés de plus de 50 ans demandent davantage de formations et d’encadrement pour rester actifs plus longtemps.

Tant les travailleurs que les patrons reconnaissent que les jeunes diplômés et, plus encore, les aînés ont une situation précaire sur le marché du travail. Ainsi, seuls 16% des travailleurs et 24% des patrons estiment que les plus de 50 ans ont “suffisamment de chances sur le marché du travail”. Une appréciation particulièrement pessimiste alors que le gouvernement s’apprête à reculer l’âge légal de la pension à 67 ans.

Pour 85% des néerlandophones et 71% des francophones, l’enseignement secondaire devrait être réformé en profondeur afin de mieux coller au marché du travail. “Mais l’enseignement n’est pas le seul en cause. Les entreprises peuvent, elles aussi, consentir plus d’efforts pour tisser des liens avec l’école, par des stages pratiques, des formations et l’encadrement de jeunes travailleurs”, affirme Philippe Melis, manager de Tempo-Team.

Alors que l’apprentissage permanent est cité par les personnes interrogées comme le premier moyen de conserver du travail, deux travailleurs sur trois reprochent aux employeurs de ne pas leur offrir suffisamment d’opportunités de formation. Un employeur sur deux l’admet, mais la même proportion considère qu’il appartient au personnel d’agir pro-activement.

Au total, à peine une entreprise sur trois assure avoir créé l’an dernier plus d’opportunités pour les jeunes diplômés et/ou pour les plus de 50 ans.

L’étude repose sur un échantillon représentatif de 200 employeurs et 616 travailleurs sondés en avril et en mai dernier.

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