Les femmes au travail, facteur de développement économique

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L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) révèle ce lundi dans un rapport une nouvelle raison d’affirmer que “la femme est l’avenir de l’homme”.

Dans son rapport, l’OCDE avance que les politiques d’austérité menées par certains pays pour lutter contre la crise risquent “d’aggraver encore” la situation des femmes sur le marché du travail dans les années à venir. Les experts de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques, estiment dans leur rapport intitulé “Inégalités hommes-femmes, il est temps d’agir”, que si davantage de personnes de la gent féminine entraient dans la vie active, en exerçant un travail rémunéré, la croissance économique mondiale bénéficierait d’un véritable “coup de fouet”.

Le travail féminin est facteur de développement économique, note l’OCDE, qui calcule qu’une convergence totale des taux d’activité des hommes et des femmes permettrait d’accroître le PIB de 12% en vingt ans.

Par ailleurs, dans certains pays, la politique d’austérité et le recentrage des efforts sur le retour à l’emploi des personnes privées de travail par la crise risquent de rendre la question de l’égalité hommes-femmes moins prioritaire”, (salaires, conditions de travail), estime l’OCDE.

L’OCDE juge aussi que “la réduction des dépenses publiques qui affaiblissent les politiques familiales peut être préjudiciable aux femmes, en particulier aux mères isolées”. De plus, “les réductions de postes dans le secteur public où les femmes sont nombreuses, annoncées ou déjà opérées dans plusieurs pays, aggraveront encore la situation des femmes sur le marché du travail dans les années à venir”.

Le rapport craint aussi “un effet de découragement (…) en particulier chez les femmes ayant un bon niveau d’études et qui, voyant la récession empirer, pourraient décider de renoncer à leur activité professionnelle”.

A l’inverse, “les programmes publics de relance visent pour l’essentiel à amortir l’effet des pertes d’emplois dans les secteurs majoritairement masculins (industrie manufacturière, par exemple)”.”Les récessions précédentes semblent montrer que, si les hommes ont plus de risques de perdre leur emploi dans un premier temps, et dans des proportions plus importantes, ils ont revanche plus de chances d’en retrouver un quand l’économie repart”, explique encore l’OCDE.

Belga

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