Les craintes du FMI vis-à-vis de l’accord de libre-échange UE-USA

Christine Lagarde, directrice générale du FMI. © Reuters

Le controversé accord de libre-échange (TTIP) en discussion entre les Etats-Unis et l’Union européenne doit être “transparent” et “ouvert” à d’autres pays, afin d’éviter une “fragmentation” du commerce mondial, a assuré lundi le Fonds monétaire international (FMI).

“Les nouveaux accords de libéralisation (du commerce, ndlr) doivent être ouverts, transparents et complets”, indique un rapport du FMI, citant spécifiquement le TTIP (ou Tafta) en discussion depuis juillet 2013 de part et d’autre de l’Atlantique.

Les discussions sur cet accord qui vise à supprimer les barrières douanières et règlementaires entre les Etats-Unis et l’Europe ont été lancées en juillet 2013 en réponse aux blocages sur la libéralisation des échanges à l’Organisation mondiale du Commerce (OMC).

Si ce futur traité suscite en Europe des craintes de déréglementation généralisée, le Fonds s’inquiète, lui, que ce texte, comme celui négocié entre les Etats-Unis et la région Asie-Pacifique (le TPP), n’aboutisse “à une fragmentation” du commerce mondial.

Afin d’éviter une telle issue, le FMI assure que ces deux accords doivent “minimiser la discrimination” vis-à-vis des pays qui n’en sont pas signataires et éviter ainsi “l’impression que le commerce ne progresse que pour un ‘club’ privilégié de pays”.

Dans ce rapport quinquennal sur sa contribution au commerce mondial, le Fonds suggère ainsi que ces accords soient “ouverts” à d’autres pays qui ne sont actuellement pas associés aux discussions mais qui en accepteraient les termes.

Le Fonds salue, certes, le fait que des accords régionaux comme le TTIP cherchent à “couvrir de nouveaux secteurs” comme les services ou les investissements mais pointe que leur succès est loin d’être garanti.

“Le dénouement de ces négociations est (…) encore incertain”, note l’institution.

Vendredi, le Conseil européen a réaffirmé l’objectif de conclure “d’ici à la fin de l’année” les négociations transatlantiques qui bloquent notamment sur un mécanisme controversé de protection des investisseurs privés.

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