Le public et le privé se concertent pour booster l’e-commerce

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Annoncée dans le plan d’action “Digital Belgium” en avril, la plateforme e-commerce a officiellement été lancée mardi à Bruxelles. Cinq groupes de réflexion, rassemblant des représentants des cabinets ministériels et des SPF Emploi et Economie ainsi que d’entreprises privées et de fédérations professionnelles, se pencheront sur différents aspects de l’évolution du commerce en ligne en Belgique.

L’objectif d’ici 2020, est “de positionner la Belgique dans le top 3 des marchés numériques, de créer 50.000 emplois et d’avoir un millier de sociétés actives dans le commerce en ligne”, ambitionne le ministre de l’Agenda numérique, Alexander De Croo.

Concrètement, après leur inscription à la plateforme, les membres seront répartis en cinq groupes de travail. Dans chacun d’entre eux, un leader – choisi par les membres – mènera les débats et deux collaborateurs du SPF Economie ainsi qu’un représentant d’un cabinet ministériel seront également présents. Le premier groupe s’intéressera aux questions relatives aux entraves réglementaires, tandis que le deuxième se penchera sur les aspects “fiscalité et services de paiement”. Pour la Fédération belge du commerce et des services (Comeos), l’e-commerce est effectivement “entravé par une fiscalité inégale par rapport à l’étranger”, pointant notamment une TVA à 21% en Belgique, alors qu’elle n’est que de 17% au Luxembourg ou de 19% en Allemagne.

Les points relatifs à la flexibilité du travail et de coûts salariaux seront également abordés. En jeu, les coûts salariaux et le travail de nuit. Une livraison rapide d’un produit, en sachant que près de 60% des commandes en ligne ont lieu entre 15 heures et minuit, est déterminante pour le choix d’un site d’e-commerce, a rappelé le CEO de Comeos, Dominique Michel. Réunis en matinée, les partenaires sociaux ont d’ailleurs accepté de discuter de la possibilité de l’existence du travail de nuit dans le commerce en ligne, a annoncé le ministre de l’Emploi et de l’Economie, Kris Peeters, également présent au lancement de la plateforme.

Les questions du soutien à l’innovation et à la stimulation des PME seront au coeur des discussions du quatrième groupe. Enfin, le dernier s’occupera de la dimension internationale de l’e-commerce. Il s’agira d’éviter que “42% des dépenses effectuées en ligne en Belgique ne s’envolent à l’étranger”, a précisé le ministre des PME, Willy Borsus.

Les premières réunions intra-groupe se tiendront dès le mois de juin et devraient aboutir, fin novembre, à la première réunion plénière de la plateforme. Les réflexions devront également tenir compte de la nouvelle directive européenne relative au commerce électronique qui sera annoncée mercredi, ont rappelé les intervenants.

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