Le portefeuille belge ne se noie pas dans l’essence

© Bloomberg

En deux ans, le prix de l’essence a grimpé d’environ 20 % et celui du diesel, de plus de 35 %. Mais le Belge ne dépense proportionnellement pas plus pour son carburant qu’avant. Explications.

Lisez notre enquête consacrée à la flambée du pétrole dans le magazine Trends-Tendances daté du 12 avril 2012.

Certes, en deux ans, le prix de l’essence a grimpé d’environ 20 % (mais baissera légèrement dès jeudi, lire ci-après) et celui du diesel, de plus de 35 %. Ignorons toutefois le regard courroucé que lance le Belge aux compteurs de la pompe qui tournent toujours plus vite et envisageons plutôt la part que représentent les carburants dans le budget des ménages.

Entre 2000 et 2010, renseigne Statbel, les dépenses moyennes annuelles par ménage sont passées de 28.344 à 34.801 euros, soit une hausse de 23 %. Dans le même temps, le budget consacré aux carburants (Super 95, Super 98 et diesel) ne progressait “que” de 13 % (voir tableau ci-contre). Une hausse due principalement au diesel, qui a connu une progression nettement plus forte que celle de l’essence.

Emprunter davantage la machine à remonter dans le temps mène au même constat : la part des revenus des Belges consacrée aux carburants n’a pas explosé. De 1978 à 2010, la consommation totale des ménages a crû de 64,1 %, tandis que la part des carburants progressait à un rythme similaire : + 63,8 %. De quoi relativiser la mauvaise humeur de l’automobiliste.

Benoît Mathieu

Le prix de l’essence baisse légèrement

Les prix de l’essence à la pompe diminueront légèrement dès jeudi. Le litre de Super 95 sera vendu au prix maximal de 1,777 euro. Pour la super 98, le prix maximal sera de 1,797 euro par litre, annonce mercredi le SPF Economie.

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