Le Japon adopte un deuxième plan pour sa reconstruction

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Le gouvernement a approuvé mardi une deuxième rallonge budgétaire, de 17 milliards d’euros, pour aider les régions victimes de la catastrophe de Fukushima.

Le gouvernement japonais a approuvé mardi une deuxième rallonge budgétaire, de 2.000 milliards de yens (17 milliards d’euros), pour aider les régions victimes de la catastrophe du 11 mars. Cette enveloppe, qui doit être étudiée par le Parlement à la mi-juillet, comprend notamment des fonds de 800 milliards de yens destinés à la reconstruction du nord-est, dévasté par un séisme de magnitude 9 et un tsunami géant qui ont fait près de 23.000 morts et disparus.

Quelque 550 milliards supplémentaires seront versés aux autorités locales des régions ravagées et 300 milliards de plus sont prévus pour soutenir les personnes dont la maison a été détruite ou gravement endommagée par la catastrophe. Le budget prévoit par ailleurs 275 milliards en lien avec l’accident nucléaire de Fukushima, intervenu après le passage du tsunami dans cette centrale située à 220 km au nord-est de Tokyo.

Cette somme doit servir à payer une partie des indemnisations dues aux victimes, à suivre pendant 30 ans les conséquences sur la santé des habitants de la région et à mesurer le niveau des radiations dans tout le pays. Comme pour la première rallonge budgétaire d’environ 4.000 milliards de yens (34 milliards d’euros) votée début mai, les autorités n’auront pas besoin de recourir à l’endettement pour financer ces sommes, dégagées sur divers postes non utilisés pendant l’année budgétaire achevée le 31 mars.

Le gouvernement prévoit déjà un troisième budget supplémentaire qui pourrait atteindre 10.000 milliards de yens (85 milliards d’euros). Représentant quelque 200% du produit intérieur brut de la troisième puissance économique mondiale, la dette publique du Japon est la plus importante, en proportion, des pays développés.

Démission du ministre de la reconstruction

Les détails de ce deuxième budget supplémentaire ont été validés par le gouvernement de centre-gauche du Premier ministre Naoto Kan, au moment même où le ministre de la Reconstruction, Ryu Matsumoto, a démissionné pour avoir tenu des propos polémiques dans les zones dévastées. Moins d’une semaine après sa nomination, il avait notamment déclaré que le gouvernement allait “aider les municipalités qui amènent des idées, mais pas les autres” et que l’Etat “ne ferait rien” à moins que les autorités locales ne s’entendent sur la manière de refonder les pêcheries détruites par la vague géante.

Trends.be avec Belga

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