Le Bureau du Plan table sur une croissance de 1,2% en 2015 et de 1,5% en 2016

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Le Bureau fédéral du Plan table sur une croissance de 1,2% en 2015 et de 1,5% l’année suivante dans les chiffres du budget économique transmis au ministre de l’Economie dans le cadre de la préparation du budget 2016.

Ces perspectives cadrent avec celles de la Banque nationale alors que la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) mise, elle, sur une croissance de respectivement 1,3 et 1,7%. Le Bureau du Plan a lui-même revu ses prévisions de mai à la baisse, quand il tablait sur une croissance de 1,2% pour 2015 et de 1,6% pour l’année suivante.

“La croissance du PIB belge se maintient en 2015 grâce à la consommation des ménages et s’accélère en 2016, soutenue par une accélération graduelle de la croissance de la demande intérieure et des exportations”, précise le Bureau dans un communiqué.

Selon ce dernier, “les exportations profiteraient en 2015 d’une amélioration progressive de la conjoncture internationale et de la dépréciation de l’euro, de sorte que la croissance des exportations atteindrait 3,4 %. En 2016, sous l’impulsion des débouchés extérieurs et vu l’évolution favorable des coûts intérieurs, la croissance des exportations s’accélèrerait pour atteindre 4,6%”.

Au cours des deux années, la croissance en volume des exportations serait quoi qu’il en soit supérieure à celle des importations, “les exportations nettes contribuant ainsi positivement à la croissance économique”.

Par ailleurs, le pouvoir d’achat des ménages sera soutenu, en 2015 et 2016, “par une nouvelle expansion de l’emploi mais sera, dans le même temps, freiné par la politique de modération salariale”. D’après le Bureau du Plan, le revenu disponible réel devrait encore progresser, en 2015, de 1,2% compte tenu d’effets-prix favorables, principalement générés par la baisse des prix de l’énergie. En 2016, par contre, le pouvoir d’achat ne progresserait plus que de 0,5%.

“En 2015, la consommation privée devrait progresser de 1,5% et ainsi contribuer sensiblement à la croissance économique. En 2016, sa progression serait moins forte (0,9%)”, poursuit le Bureau qui table encore sur une croissance de la consommation publique de 0,5% en 2015 et de 0,8% en 2016.

Quant à l’emploi, il devrait lui aussi progresser de 0,5% et de 0,8% en 2015 et 2016, “soit au total 60.000 emplois supplémentaires”. Le nombre de chômeurs, lui, diminuerait de 22.000 unités sur l’ensemble de la période, le taux de chômage harmonisé passant de 8,5% en 2014 à 8,3% en 2016.

Enfin, l’inflation belge, mesurée sur la base de l’indice national des prix à la consommation, s’établirait à 0,4% en 2015 en raison de la forte baisse des prix de l’énergie avant de remonter à 1,4% l’année suivante. Dans ce contexte, le prochain dépassement de l’indice pivot (actuellement à 101,02) par l’indice santé lissé, tel que redéfini par la loi du 23 avril 2015 qui officialise le saut d’index, ne devrait pas intervenir avant 2017, conclut le Bureau du Plan.

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