Le Brexit affectera la croissance irlandaise dans tous les cas

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La croissance de l’Irlande connaîtra un ralentissement dû au Brexit et ce quel que soit le futur accord entre Londres et Bruxelles, d’après une étude commandée par Dublin et publiée mardi.

D’après les 4 scénarios post-Brexit envisagés par le cabinet danois Copenhaguen Economics, la progression de l’activité économique irlandaise risque d’être grevée de jusqu’à 7% d’ici à 2030, soit un manque à gagner de 18 milliards d’euros.

Ces chiffres correspondent à une situation sans accord, avec rétablissement des barrières et des tarifs douaniers, tandis que la fourchette basse place le curseur à une perte de 2,8% de croissance sur les 12 prochaines années.

Les biens et les services seraient affectés de même avec un volume d’importations et d’exportations en baisse vers la Grande Bretagne et en provenance de ce même pays pouvant se chiffrer du simple à plus du double en fonction du futur partenariat.

Cela se traduirait par une croissance évaluée à 1,7% par an jusqu’en 2030 sous le régime de l’OMC contre 2% annuels si le Royaume Uni restait au plus proche de l’UE, dans l’Espace Economique Européen, comme la Norvège, et 2,2% si le Brexit n’avait pas lieu.

Les auteurs du rapport mettent en exergue que 90% du repli affecterait les secteurs de l’agro-alimentaire, des produits pharmaco-chimiques, des machines électriques, le commerce de gros et de détail et le transport aérien, qui sont les plus menacés par l’absence d’un futur accord entre Londres et Bruxelles

Cependant, les projections ont été réalisées “sur la base d’une absence de réponse gouvernementale”, a commenté dans un communiqué la ministre irlandaise du Commerce, affirmant que Dublin avait déjà mis en place des aides au crédit, des prêts ou encore des accompagnements à l’obtention de nouveaux débouchés pour l’exportation.

Heather Humphreys estime également que l’étude “souligne l’importance d’une période de transition satisfaisante” pour négocier, finaliser et mettre en place les nouveaux accords post-Brexit.

Les auteurs notent qu'”il n’est pas déraisonnable de s’attendre à un minimum de 5 ans”, même si les négociations avançaient assez vite.

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