La Suède s’impose un objectif de dette publique de 35% du PIB

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La Suède a annoncé vendredi qu’elle s’assignait pour la première fois un objectif de dette publique, qu’elle a fixé à 35% du produit intérieur brut, et qu’elle dépasse actuellement.

Le pays, qui bénéfice du label “triple A” auprès des trois grandes agences de notation, est très attentif au respect de l’ordre budgétaire après une débâcle économique et financière au début des années 1990.

Le gouvernement de gauche avait toutefois lancé en 2015 une réforme pour se débarrasser de l’objectif officiel d’un excédent budgétaire équivalent à 1% du PIB “sur la durée d’un cycle de conjoncture”, institué en 1997.

Un comité d’experts mandaté par le ministère des Finances a conclu qu’il fallait diviser ce chiffre par trois, clarifier les règles encadrant les déficits lors des années de conjoncture faible, et ajouter un niveau de référence pour la dette.

“Un ratio de dette publique brute de 35% du PIB offre une marge substantielle par rapport à la limite de dette de l’UE de 60% et aux niveaux identifiés comme problématiques dans les études internationales”, a écrit ce comité, présidé par le patron d’un groupe d’assurances, essentiellement constitué de députés, et conseillé par des hauts-fonctionnaires et économistes.

La dette de la Suède, passée en 2000 sous la limite des 60%, se situe actuellement entre 42 et 43% du PIB. Le gouvernement prévoit d’atteindre 35% aux alentours de 2020.

La proposition doit être transformée en projet de loi pour entrer en vigueur en 2019. L’opposition de centre-droit a déjà donné son accord pour le faire adopter au Parlement.

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