La Grèce paie 75 millions de charges d’intérêt à la Belgique

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La Belgique a inscrit au budget de cette année 75 millions d’euros de revenus provenant des prêts consentis à la Grèce. Et discute déjà avec les banques du montant alloué au plan d’aide hellénique.

Le Premier ministre grec Georges Papandréou devra prochainement convaincre le Parlement de son pays de soutenir les plans prévoyant 28 milliards d’économies supplémentaires et 50 milliards en privatisations.

Le plan d’économies draconiennes de la Grèce n’est pas seulement une condition essentielle pour le déblocage, par l’Union européenne et le FMI, de la cinquième tranche du prêt de 110 milliards d’euros consenti au pays. Il doit aussi ouvrir la voie à un nouveau soutien d’au moins 85 milliards d’euros.

Athènes paie sur ses emprunts européens d’urgence un intérêt important, dont la Belgique profite également. Notre pays a ainsi prêté à la Grèce 750 millions l’année dernière et 1,2 milliard cette année.

“L’année dernière, Athènes a payé 8,8 millions d’euros de charges d’intérêt et cette année, nous avons inscrit au budget 75 millions d’euros, explique-t-on au cabinet du ministre des Finances, Didier Reynders, un montant cité par De Standaard. Ces prochaines années, ce montant continuera d’augmenter.”

La Belgique discute avec les banques du montant alloué au plan d’aide à la Grèce

La Banque nationale de Belgique aurait entamé un dialogue avec plusieurs banques concernant le montant, assigné sur base volontaire, pour financer le deuxième plan d’aide à la Grèce, écrit mercredi De Tijd sur son site Internet. Ailleurs en Europe, les banques sont également sondées afin de livrer un montant.

La semaine dernière, la France et l’Allemagne se sont accordées sur le fait que, pour le deuxième plan d’aide à la Grèce, le secteur privé devrait également livrer un financement, sur base volontaire. Concrètement, il serait demandé aux institutions disposant de bons d’Etat grecs dans leur comptabilité d’investir à nouveau dans des obligations d’Etat immédiatement à leur échéance.

Selon De Tijd, la BNB a entamé un dialogue avec toutes les institutions disposant d’au moins 50 millions d’euros de ces obligations. L’objectif est que ces groupes prolongent leur investissement pour une période de cinq ans à l’échéance de leurs bons d’Etat grecs.

Selon des sources proches du dossier, les banques auraient de prime abord réagi positivement. Les institutions belges avec le plus de bons d’Etat grecs en poche sont Dexia (4,3 milliards d’euros), KBC (600 millions d’euros) et Ageas (1,8 milliard d’euros).

Trends.be, avec Belga

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