La Grèce enterre son projet de référendum : confirmé

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Le gouvernement grec renonce officiellement à son idée de recueillir l’avis de sa population quant au plan de sauvetage européen. Il briguera ce vendredi soir la confiance “pour obtenir le plus grand consensus possible” politique.

Evangélos Vénizélos, ministre grec des Finances, a indiqué vendredi avoir officiellement annoncé aux chefs de file de la zone euro la décision de la Grèce de “ne pas organiser le référendum” qu’elle avait prévu sur le plan européen de sortie de crise.

Dans un communiqué, le ministre grec a ainsi confirmé auprès de Jean-Claude Juncker (patron de l’Eurogroupe), du Olli Rehn (commissaire européen aux Affaires économiques) et de Wolfgang Schauble (ministre allemand des Finances), l’intention affichée la veille par le Premier ministre Georges Papandréou.

Il a aussi souligné que le gouvernement briguerait vendredi soir la confiance “pour obtenir le plus grand consensus possible” politique “avec la formation d’un gouvernement en ce sens”. “L’objectif est de garantir la mise en oeuvre des procédures d’application” de l’accord de désendettement de la Grèce conclu par la zone euro à Bruxelles la semaine dernière, qui “garantit” la place du pays “dans la zone euro”, “respecte les sacrifices du peuple grec et ouvre la perspective d’un retour de l’économie à la normale”.

Evangélos Vénizélos a mené ses entretiens téléphoniques dans l’attente d’un discours que doit prononcer dans la soirée Georges Papandréou, avant le vote au Parlement à partir de minuit du vote de confiance qu’il avait réclamé lundi (en annonçant le référendum).

La confiance accordée au gouvernement “n’aurait pas pour but de lui permettre de continuer avec le seul soutien des députés de la majorité socialiste”, insiste le n° 2 du gouvernement et du parti socialiste au pouvoir, le Pasok.

La Grèce négocie avec la zone euro le déblocage de 80 milliards d’euros

La Grèce négocie avec la zone euro le déblocage d’ici “fin février” de 80 milliards d’euros dans le cadre du plan de désendettement du pays adopté dans la nuit du 26 au 27 octobre à Bruxelles, a indiqué vendredi le ministère grec des Finances. Ces sommes sont requises “pour la mise en oeuvre du PSI (Ndlr, le programme d’échange des obligations grecques détenues par les créanciers privés), la recapitalisation du système bancaire grec et la première tranche du nouveau prêt” de 100 milliards d’euros promis par la zone euro, a indiqué le ministère dans un communiqué, fixant les besoins financiers du pays au-delà de la crise politique qui le secoue.

“Le total est au niveau des 80 milliards d’euros” pour assurer le “sauvetage de l’économie grecque”, ajoute le texte. L’ampleur de la somme s’explique notamment par le fait que l’accord de Bruxelles inclut des garanties aux banques en échange de leur acceptation de pertes de 50 % pour l’effacement de près d’un tiers de la dette publique grecque, et une enveloppe de 30 milliards pour assurer la recapitalisation des banques grecques.

Le ministère invoque le caractère crucial de cette négociation pour souligner que le pays doit pouvoir “être représenté en toute validité et offrir les garanties politiques nécessaires” lors de la prochaine réunion de l’Eurogroupe prévue lundi à Bruxelles.

Trends.be, avec Belga

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