La Chine, plus grande dévoreuse d’énergie du monde ?

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“En 2000, les Etats-Unis avaient consommé deux fois plus d’énergie que la Chine : aujourd’hui, la Chine consomme plus que les Etats-Unis !”, affirme l’Agence internationale de l’énergie, suscitant l’ire de l’Empire du milieu qui dénonce des données “non fiables”.

La Chine est devenue le premier pays consommateur d’énergie dans le monde, devançant les Etats-Unis, écrivent le Wall Street Journal et le Financial Times, citant un responsable de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Si le pays asiatique a détrôné les Etats-Unis plus vite que prévu, il est encore devancé par les Américains en termes de consommation par habitant, selon le quotidien.

La Chine a consommé 2,252 milliards de tonnes d’équivalent pétrole en 2009, soit environ 4 % de plus que les Etats-Unis, selon Fatih Birol, économiste en chef de l’AIE, citée par le journal : “En 2000, les Etats-Unis avaient consommé deux fois plus d’énergie que la Chine. Maintenant, la Chine consomme plus que les Etats-Unis ! Les Etats-Unis sont arrivés à une certaine saturation pour l’utilisation de l’énergie, mais il y a eu également beaucoup d’efforts, en particulier depuis 2005, pour utiliser l’énergie de manière plus efficace.”

L’AIE, un organisme de conseil international sur l’énergie, précise que les chiffres sont encore préliminaires mais que la tendance est établie.

La Chine dément être devenue le plus gros consommateur d’énergie du monde

La Chine a démenti mardi être devenue le premier pays consommateur d’énergie dans le monde, comme l’avait affirmé le responsable de l’Agence internationale de l’énergie. Un responsable de l’administration chinoise de l’Energie a ainsi rétorqué à l’agence Chine Nouvelle que “les données de l’AIE sur la consommation d’énergie par la Chine ne sont pas fiables”.

Ces dernières années, la Chine a mené une politique volontariste à l’étranger pour assurer son approvisionnement énergétique alors que la croissance de son économie est l’une des plus fortes de la planète. L’année dernière, avant le sommet de Copenhague sur le changement climatique, Pékin, premier émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, avait annoncé sa volonté de poursuivre sa politique d’amélioration de l’efficacité énergétique et de diminuer son intensité carbonique de 40 % à 45 % en 2020 par rapport au niveau de 2005.

Fatih Birol a indiqué au Financial Times que, si les Etats-Unis avaient amélioré leur efficacité énergétique de 2,5 % par an ces dix dernières années, la Chine avait connu une amélioration de 1,7 % par an.

Trends.be, avec Belga

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