La 5G à Bruxelles? Le MR avance une proposition pour ne plus attendre

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Le groupe MR du parlement bruxellois a présenté jeudi sa proposition pour permettre l’implantation de la technologie 5G dans la capitale. Son postulat: impossible pour la métropole, sous peine d’en subir les conséquences économiques, de passer à côté de ce bond technologique qui doit cependant être géré avec des balises en termes de santé publique, ont indiqué les libéraux bruxellois.

Les libéraux francophones bruxellois ont par ailleurs présenté, à l’occasion de leurs voeux à la presse, la stratégie avec laquelle ils mèneront l’opposition au gouvernement Vervoort au cours des prochains mois. Leur principal reproche au gouvernement régional en place depuis l’été dernier, si l’on en croit Alexia Bertrand, cheffe de groupe: il tarde à démarrer. En atteste l’absence jusqu’ici de projet d’ordonnance lié aux nouvelles orientations politiques et le report au printemps des arbitrages budgétaires les plus délicats.

De son côté, a-t-elle promis, le MR misera sur l’esprit d’équipe pour faire des propositions au parlement, dans la sérénité, non sans les tester préalablement auprès d’un certain nombre d’acteurs de terrain. L’une de ces propositions concerne le dossier de la technologie 5G. Selon le député-bourgmestre d’Etterbeek, Vincent De Wolf (MR), la saturation du réseau mobile bruxellois compromet en l’état actuel clairement l’installation de réseaux 5G dans la capitale de l’Europe.

Or, le développement des nouvelles technologies est nécessaire en ce qu’il contribue au développement économique et social.

D’après lui, un euro investi dans les nouveaux réseaux à très haut débit génère trois euros de PIB et un euro cinquante de recettes fiscales et sociales. De plus, le secteur télécom représente à lui seul 89% des taxes et 75% de l’emploi du secteur numérique. Enfin, les trois principaux opérateurs emploient plus de 5.000 personnes sur le territoire de la Région.

Par ailleurs, a-t-il souligné, la technologie 5G ouvre le champ des possibles à différents domaines tels que la télémédecine et le pilotage d’opérations chirurgicales de pointe à distance.

Dans sa proposition d’ordonnance, le MR souhaite porter la norme globale de 6 volts par mètre à 3 V/m sur la bande de 900 MHz, mais par technologie, et par opérateur dans toutes les zones accessibles au public; et de créer une nouvelle norme de maximum 7 V/m sur la bande 900 MHz cumulée entre les bandes de fréquences 2G, 3G, 4G et 5G dans les habitats fermés. Selon Vincent De Wolf, cette norme est 35 fois plus stricte que les recommandations de l’OMS.

Les libéraux francophones proposent aussi d’instaurer une norme de 14,5 V/m sur la bande de 900 MHz, cumulée entre toutes les sources de rayonnement, dans toutes les zones. L’intérêt de ce plafond réside dans l’intégration des ondes de radiodiffusion ou de télévision, actuellement exclues du champ d’application.

En parallèle, le MR demande la création d’un Fonds de prévention des risques sanitaires liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques. Alimenté par les opérateurs sur le principe du pollueur-payeur, cet instrument est destiné à informer et à objectiver les choses en matière de niveau réel d’exposition et de risques encourus pour la santé, à financer la surveillance et le contrôle de respect des normes, y compris dans les logements lorsque les habitants en font la demande; à financer des campagnes de sensibilisation en matière d’ondes électromagnétiques et d’utilisation du téléphone portable, ainsi que la recherche sur les effets sanitaires.

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