L’UE envoie “un autre signal positif de la stabilité financière” de la Grèce

Alexis Tsipras. © BELGA IMAGE

La Commission européenne a indiqué mercredi “recommander la clôture de la procédure de déficit excessif” ouverte depuis huit ans contre la Grèce, récompensant ainsi les performances économiques d’Athènes, qui reste cependant sous le coup d’un plan d’aide jusqu’en 2018.

Cette décision, qui était attendue, “est un autre signal positif de la stabilité financière et de la reprise économique dans le pays”, s’est félicité le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis.

La procédure de déficit excessif permet à la Commission européenne de mettre sous surveillance les pays qui ne respectent pas les critères de convergence de la zone euro. Ils peuvent in fine écoper d’une amende, ce qui n’est pour l’instant jamais arrivé.

La Grèce, dont le déficit public dépasse depuis plusieurs années et très largement la limite de 3% du PIB fixée par les traités, avait été placée sous cette procédure en 2009.

Mais elle est parvenue, au prix de lourdes réformes, à dégager en 2016 un excédent budgétaire de 0,7% du PIB, selon les derniers chiffres de la Commission.

“C’est un moment très symbolique pour la Grèce. Après tant d’années de sacrifice du peuple grec, le pays récolte enfin le fruit de ses efforts”, a souligné le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.

La clôture formelle de la procédure doit encore être validée par les 28 ministres des Finances de l’UE après les vacances d’été.

L’annonce de la Commission intervient un mois à peine après l’accord conclu entre les créanciers de la Grèce –zone euro et Fonds monétaire international (FMI)– pour relancer le plan d’aide de 86 milliards d’euros qui lui avait été accordé en juillet 2015.

Ce plan d’aide doit lui permettre de faire face (du moins en partie) à sa dette colossale, qui atteint toujours près de 180% de son PIB.

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