L’Iran veut renforcer son intégration économique avec l’Asie

Hassan Rohani © Reuters

Le président iranien Hassan Rohani a plaidé samedi pour une meilleure intégration économique avec les géants asiatiques lors d’une visite au Pakistan, client potentiel du gaz iranien.

Lors de cette rare visite d’un président iranien au Pakistan voisin, M. Rohani s’est entretenu avec le Premier ministre Nawaz Sharif qui avait promis de juguler la crise énergétique qui freine la croissance de son pays.

“L’un de nos principaux objectifs est d’en arriver à une meilleure interaction économique avec le reste du monde, et en particulier avec les pays amis dans la région”, a déclaré M. Rohani au terme de cette visite de deux jours.

Le président Rohani a notamment plaidé pour la construction d’un corridor économique entre les ports pakistanais de Gwadar et iranien de Chabahar.

“Ces deux ports seront liés par un chemin de fer, des routes et le transport maritime”, a-t-il ajouté, soulignant que ce projet permettrait à terme de relier l’Iran à la Chine, via le Pakistan.

Le Pakistan et la Chine tentent de développer le port en eau profonde de Gwadar dans le cadre d’un projet de corridor économique de 46 milliards de dollars visant à relier l’ouest chinois à la mer d’Arabie.

Les dirigeants pakistanais et iranien ont d’ailleurs signé samedi six accords économiques dont un plan quinquennal pour renforcer leur coopération économique.

Les deux pays s’étaient déjà entendus pour créer le gazoduc IP visant à approvisionner en gaz iranien un Pakistan assoiffé d’énergie, mais les sanctions économiques contre Téhéran avaient empêché Islamabad de construire sa partie du pipeline.

Mais avec la levée des sanctions dans la foulée de l’accord sur le nucléaire iranien, le Pakistan souhaite accélérer ses échanges économiques avec l’Iran.

Samedi, le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a dit vouloir plus que décupler les échanges entre les deux pays d’ici 2021. Les échanges irano-pakistanais dépassaient légèrement 200 millions de dollars en 2014.

“Avec la levée des sanctions sur l’Iran et la croissance nouvelle au Pakistan, l’objectif de cinq milliards de dollars est à notre portée”, a-t-il déclaré.

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