L’industrie belge du textile, du bois et de l’ameublement plaide pour un nouveau tax shift

Le directeur général de Fedustria, Fa Quix. © BelgaImage

L’industrie belge du textile, du bois et de l’ameublement plaide mercredi pour un nouveau tax shift afin d’éliminer complètement le handicap historique du coût salarial par rapport aux pays voisins. Fedustria, l’organisation professionnelle qui représente ces secteurs, souhaite aussi une norme énergétique stricte et un pacte énergétique garantissant la sécurité d’approvisionnement et n’entraînant pas une nouvelle hausse des coûts.

L’industrie a connu une année 2018 stable. Son chiffre d’affaires affiche un quasi statu quo pour arriver à un total de 9,6 milliards d’euros, contre 10,2 un an plus tôt, et le taux d’emploi total s’est stabilisé pour la quatrième année consécutive, communique ainsi Fedustria à l’occasion de son assemblée générale annuelle. Pour 2019, le secteur, qui emploie environ 38.150 personnes, s’attend à des chiffres stables.

Les entreprises du textile, du bois et de l’ameublement éprouvent cependant toujours beaucoup de difficultés à remplir leurs postes vacants. L’année dernière a probablement été celle “avec la plus grande pénurie sur le marché du travail depuis l’âge d’or des années 60”, à les entendre.

Dans ce contexte, le président de l’organisation, Francis Verstraete, demande aux responsables politiques de prendre soin de l’industrie manufacturière. “Nous devons aider notre industrie sur la voie d’une Industrie 4.0. Cela exige des investissements entre autres dans la numérisation. Nous comptons sur les pouvoirs publics pour les encourager fiscalement.”

Le directeur général de l’organisation a, lui, plaidé pour un coût du travail qui soit compétitif. “Le tax shift est déjà un pas en avant dans le domaine de la réduction des charges et de l’amélioration du pouvoir d’achat, mais nous sommes encore loin du compte. En moyenne, une entreprise belge est toujours confrontée à un handicap du coût salarial de 10% par rapport à nos voisins”, estime ainsi Fa Quix.

Fedustria continue dès lors à insister auprès du gouvernement fédéral pour éliminer complètement le handicap historique du coût salarial par rapport aux pays voisins et plaide pour un nouveau tax shift.

L’organisation se dit par ailleurs en faveur d’une norme énergétique stricte et un pacte énergétique garantissant la sécurité d’approvisionnement et n’entraînant pas une nouvelle hausse des coûts.

Elle demande enfin à l’UE d’imposer des contrôles plus stricts sur les importations chinoises, cela afin d’avoir des règles du jeu “équitables” et de limiter la concurrence déloyale. “Il convient de lutter avec plus de sévérité contre le dumping des prix et la contrefaçon qui sont monnaie courante.”

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