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‘L’impôt des personnes physiques doit diminuer !’

La pression fiscale dans l’impôt des personnes physiques doit diminuer, surtout dans le segment inférieur de la répartition des revenus, estime le journaliste du Trends néerlandophone Alain Mouton.

Selon la présidente de l‘Open Vld Gwendolyn Rutten, chacun devrait pouvoir gagner 500 euros de revenus complémentaires non taxés. Le principe serait d’application sur les revenus complémentaires additionnels ou sur le travail occasionnel. Aujourd’hui, les revenus complémentaires sont lourdement taxés. Les personnes qui font des petits boulots complémentaires se retrouvent dans une tranche d’imposition supérieure et il ne leur reste pas grand-chose de leur supplément de revenus.

La proposition de Rutten n’a aucune chance de réussir. Ne fût-ce que parce que l’aile syndicale, par la voix du CD&V, s’y oppose. Travail non taxé signifie moins de revenus pour la sécurité sociale. C’est tabou.

Mais sur le fond aussi, l’idée témoigne de peu de réalisme et surtout de peu de courage politique. Au lieu de procéder à des petites adaptations pour diminuer les charges sur le travail et rendre le travail plus attrayant, le gouvernement ferait mieux d’opter pour une grande réforme fiscale bis. Le saut d’index, la diminution des cotisations sociales patronales et la réforme de l’impôt des personnes physiques ont aidé, mais on a besoin de plus.

Mieux vaut diminuer l’impôt des personnes physiques

Les charges belges sur le travail – tant via les cotisations sociales que via l’impôt des personnes physiques – sont toujours parmi les plus élevées d’Europe. La pression fiscale dans l’IPP doit diminuer, surtout dans le segment inférieur de la répartition des revenus. Pour l’année d’imposition 2017, les quotités exemptées minimum s’élèvent à 7.130 euros et ce chiffre augmentera encore légèrement au cours des deux prochaines années. Il vaudrait mieux relever ce montant à 10.000 euros, ce qui l’amènera aux environs du revenu d’intégration pour les personnes isolées (10.408 euros). Cela éliminerait en grande partie le piège à l’emploi.

Les détracteurs diront qu’une telle chose ne peut pas être financée. Eh bien, le gouvernement doit simplement compenser cette diminution d’impôt en coupant davantage dans les dépenses. Avec 50% du PIB, celles-ci sont encore et toujours à un niveau trop élevé.

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