L’Etat islamique a du mal à payer ses combattants: “Nous les frappons là où ça fait mal”

© REUTERS

Le groupe Etat islamique (EI) peine à payer ses combattants et a dû imposer de nouvelles taxes pour compenser les pertes liées aux bombardements de la coalition internationale, a affirmé jeudi un haut responsable du Trésor américain.

“Quand nous recevons des indications que l’EI ne peut pas payer les salaires de ses propres combattants et tente de compenser par d’autres sources de revenus, nous savons que nous les frappons là où ça fait mal”, a affirmé Daniel Glaser, secrétaire adjoint en charge de la lutte contre le financement du terrorisme.

Les bombardements menés depuis août 2014 sous supervision américaine “perturbent” la production des champs de pétrole dont l’EI s’est emparé en Irak et dont il a tiré “500 millions de dollars” en 2015, soit la moitié de ses revenus totaux, selon les déclarations de M. Glaser.

“Même si c’est difficile à quantifier, les frappes ont sans aucun doute limité la capacité de l’EI à produire et vendre du pétrole et à en retirer des bénéfices comme par le passé”, a déclaré le responsable lors d’une audition devant une commission du Congrès.

De récentes frappes aériennes ont également visé des réserves de caches d’argent liquide, privant l’EI de plus de 100 millions de dollars de ressources, a-t-il ajouté.

Pour compenser le manque à gagner, le groupe jihadiste qui contrôle de larges pans des territoires syrien et irakien a commencé en février dernier à imposer des taxes sur les populations les plus pauvres, qui en étaient jusque-là exemptées, et a de plus recours à “l’extorsion” pour financer ses opérations, affirme M. Glaser.

Une étude publiée mi-avril par le cabinet spécialisé IHS Jane’s dessinait la même tendance en affirmant que les revenus du groupe jihadiste avaient fondu d’environ 30% depuis l’an dernier.

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