“J’aimerais que la Grèce respecte ses compromis, comme nous le faisons tous”

Mariano Rajoy © Reuters

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a insisté lundi sur la nécessité que la Grèce tienne ses engagements européens, “comme tous les autres” et souhaité que le pays ne sorte pas de l’euro.

“Je ne veux pas que la Grèce sorte de l’euro. Je ne pense pas que cela serait bon pour la Grèce, ni pour l’ensemble des Européens. Mais, oui, j’aimerais que la Grèce respecte ses compromis comme nous le faisons tous”, a déclaré Mariano Rajoy à la radio privée Onda Cero.

Samedi le ministre grec de la Défense Panos Kammenos a mis en garde contre une éventuelle sortie de la Grèce de l’euro, entraînant selon lui un “effet domino” susceptible de se propager à l’Espagne. “Si la Grèce explose, alors l’Espagne et l’Italie seront les prochains. Et, à terme, l’Allemagne. C’est pourquoi nous devons trouver une solution à l’intérieur de l’Euro”, a-t-il dit au quotidien populaire allemand Bild. Il a également accusé le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, d’envenimer les relations entre la Grèce et l’Allemagne.

“L’Espagne a déjà surmonté le pire”, a répondu Mariano Rajoy, en écartant tout risque d’effet domino et assurant que, contrairement à la Grèce, son pays “se finance parfaitement sur les marchés”.

“Nous sommes en conditions d’aider la Grèce mais la Grèce doit aussi s’aider elle-même et doit prendre des décisions comme l’ont fait d’autres membres de l’Union européenne, qui tous respectent leurs engagements”, a encore martelé M. Rajoy. “Maintenant ils s’en prennent à nouveau à l’Allemagne, je crois que c’est une erreur”. “On ne peut pas se balader dans la vie en assénant des coups aux autres. Les choses s’arrangent avec du dialogue, de manière civilisée et correcte”, a estimé M. Rajoy.

“La Grèce ne peut pas dire, donnez-moi cet argent et après ‘Je vais faire ce que je considère opportun et correct’. Elle doit faire comme tout le monde”. Le Grèce souhaiterait bénéficier d’une plus grande tolérance de la part de la Banque centrale européenne (BCE) pour accéder aux liquidités. Le pays lorgne aussi sur le déblocage rapide, au moins partiellement, de la dernière tranche de prêts (7,2 milliards d’euro) prévue dans le cadre de la prolongation de l’aide financière décidée le 20 février par la zone euro et la FMI.

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