Harmonisation des statuts : la querelle des chiffres continue

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Il y a quelques semaines, la FEB avait mis en garde contre le fait qu’une harmonisation des statuts par le haut provoquerait un écart salarial supplémentaire de 2 à 4% en moyenne. Hier, la CSC avait avancé des propositions d’harmonisation par le haut pour les préavis et le jour de carence dont l’impact sur le coût salarial, selon ses calculs, atteindrait à peine 0,12%.

La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) a donc répliqué à la CSC : “Formuler des propositions extrêmes et minimiser leur impact ne nous rapprochent pas d’une solution équilibrée pour le dossier ouvriers-employés”, juge la FEB.

En effet, le syndicat chrétien a avancé lundi des propositions d’harmonisation par le haut pour les préavis et le jour de carence. Selon les calculs du syndicat l’impact de cette harmonisation sur le coût salarial atteindrait à peine 0,12%.
La CSC avait également reproché aux employeurs d’avoir fondé leurs estimations sur base de la réalité de quelques secteurs, comme la construction, comptant une part importante d’ouvriers et un nombre relativement élevé de licenciements.

“La FEB continue d’insister sur le fait qu’une harmonisation vers le haut rien que pour le volet interprofessionnel (en ce qui concerne non seulement le licenciement, mais aussi le jour de carence, le salaire garanti, les vacances annuelles…) accroîtra le handicap des entreprises dû aux coûts salariaux de 2 à 4% en moyenne. Ce calcul ne concerne pas une dizaine d’entreprises qui comptent beaucoup d’ouvriers et qui procèdent à d’importants licenciements, mais a une portée générale, impliquant tous les secteurs, tous ouvriers et employés du secteur privé confondus”, rétorque l’organisation patronale dans un communiqué.

La FEB reproche à son tour à la CSC de formuler une proposition d’harmonisation irréaliste en matière de préavis, à savoir 1 mois par année d’ancienneté avec un minimum de 3 mois, et d’avoir un raisonnement “entaché d’un certain nombre d’erreurs sur le plan économique”. La Fédération des entreprises de Belgique rappelle enfin vouloir une “solution équilibrée” dans ce dossier pour lequel la Cour constitutionnelle a appelé à une issue pour le 8 juillet au plus tard.

Après l’échec de la concertation sociale, la balle est désormais dans le camp du gouvernement.

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