Guerre commerciale: la Chine pourrait ne pas riposter aux dernières surtaxes américaines

La Chine a laissé entendre jeudi qu’elle pourrait s’abstenir de répliquer aux dernières surtaxes douanières américaines sur ses produits, arguant que la guerre commerciale menaçait la croissance mondiale et qu’une reprise des négociations restait possible.

Pékin et Washington sont engagés depuis plus d’un an dans un bras de fer commercial à base de surtaxes réciproques qui s’appliquent désormais à plus de 360 milliards de dollars d’échanges commerciaux annuels et qui frappent durement les entreprises des deux côtés du Pacifique.

La semaine dernière, la Chine a annoncé des représailles tarifaires sur 75 milliards de dollars de produits américains et sur les automobiles, après la décision de Donald Trump de taxer une partie des 300 milliards de dollars d’exportations chinoises supplémentaires au 1er septembre et le reste le 15 décembre.

Le président américain a immédiatement répliqué en relevant le niveau des surtaxes prévues.

“La Chine a suffisamment de moyens pour prendre des mesures de rétorsion”, a assuré jeudi lors d’un point presse le porte-parole du ministère du Commerce, Gao Feng.

“Mais dans la situation actuelle, nous pensons que la question qui devrait vraiment être discutée est l’annulation des droits de douane supplémentaires portant sur 550 milliards de dollars de marchandises chinoises et la prévention de l’escalade de la guerre commerciale”, a-t-il justifié. La somme correspond à la totalité des produits chinois importés par les Etats-Unis.

Lors des précédentes surenchères, Pékin s’était engagé à riposter à toute augmentation de droits de douane américains.

“L’escalade de la guerre commerciale n’est bénéfique ni pour la Chine ni pour les États-Unis”, a mis en garde M. Gao.

Lors de leur dernière négociation à Shanghai fin juillet, les deux pays étaient convenus de se revoir en septembre aux Etats-Unis, sans préciser de date, pour tenter de trouver une issue à leur guerre commerciale.

M. Gao n’a pas confirmé la tenue de ces pourparlers le mois prochain mais précisé que les deux parties “en discutaient toujours”.

“L’important pour le moment c’est que les deux pays créent les conditions pour la poursuite des consultations”.

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