Grèce: Merkel ferme la porte à une solution rapide, “l’avenir de l’Europe n’est pas en jeu”

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La chancelière allemande Angela Merkel a fermement exclu mercredi de chercher “un compromis à tout prix” avec la Grèce qui bataille pour un nouveau renflouement, estimant que quoi qu’il arrive, “l’avenir de l’Europe n’était pas en jeu”.

“L’avenir de l’Europe n’est pas en jeu”, a affirmé la chancelière, répétant qu’il ne pourrait y avoir d’issue au dossier grec avant un référendum en Grèce dimanche, alors que des tractations ont repris en coulisse entre Athènes et ses partenaires.

Ce référendum, “nous pouvons l’attendre calmement car l’Europe est forte”, a-t-elle dit, précisant qu’un “bon Européen (n’était) pas celui qui recherchait le compromis à tout prix”.

Pour Merkel, qui avait pourtant mis la main à la pâte elle-même ces dernières semaines dans les négociations tendues avec Athènes sur un financement contre des réformes, l’enjeu n’est pas “que les choses se calment le plus vite possible”.

“Je veux que nous sortions de la crise plus forts (…) et que nous puissions défendre de manière convaincante nos valeurs” dans le monde. “C’est de cela qu’il s’agit, pas de divergences sur 400 millions ou 1,5 milliard ou 2 milliards”, a-t-elle insisté sur un ton très ferme.

A quelques heures d’une nouvelle conférence téléphonique des ministres des Finances de la zone euro, et alors qu’Athènes a fait parvenir à ses partenaires européens une nouvelle requête, la chancelière a fermé ainsi la porte à une solution rapide, au contraire de la France qui s’accroche encore à cet espoir.

Comme son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, un peu avant elle, Merkel a exprimé sa solidarité avec les Grecs, véritables victimes des turbulences actuelles selon elle et qui vivent “un calvaire”.

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