Grèce, Espagne, etc. : “C’est peut-être la fin de l’euro !”

© Reuters

L’euro est tombé mardi à 1,3112 dollar pour 1 euro, un nouveau plus bas depuis un an, les inquiétudes sur l’avenir de la monnaie unique restant très fortes malgré les prêts accordés ce week-end à la Grèce. Notre monnaie unique joue-t-elle sa survie ? Le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz le pense.

Joseph Stiglitz a prédit mardi la fin possible de l’euro si l’Europe ne parvient pas à régler ses “problèmes institutionnels fondamentaux”, dans la foulée de la crise grecque. Interrogé par la radio BBC 4, Le prix Nobel d’économie a estimé que le plan d’aide UE-FMI, assorti d’un plan d’austérité dont il a critiqué la sévérité, ne ralentirait pas l’ardeur des spéculateurs à miser sur un affaiblissement de la zone euro.

“Les conditions apparemment excessivement dures imposées à l’Espagne”, a-t-il dit en faisant un lapsus, “seront en réalité contre-productives pour prévenir une contagion !” Les analystes signalent en général l’Espagne comme le prochain pays de la zone euro à pouvoir connaître les mêmes difficultés que la Grèce… “Lorsqu’on aura vu à quel point il a été difficile à l’Europe d’adopter une position commune pour aider un des plus petits pays, on réalisera que, si un pays un peu plus grand a des difficultés, il est probable que l’Europe aura encore plus de mal” à se mettre d’accord, a-t-il dit.

“Je pense donc que l’espoir que (cette aide) nuira aux pressions spéculatives est probablement infondé. Cela peut marcher pendant quelque temps, mais à long terme, tant que les problèmes institutionnels fondamentaux seront là, les spéculateurs sauront qu’ils existent, et au fur et à mesure que les faiblesses de l’Europe s’aggraveront, je pense qu’ils s’en donneront à coeur joie.”

Comme on lui demandait si cela signifiait la fin de l’euro, Joseph Stiglitz a répondu : “C’est peut-être la fin de l’euro.”

Trends.be, avec Belga

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