Flandre: deux pouvoirs pour un permis unique

Maaike De Vreese met en garde la Flandre de ne pas perdre la "war for talent". © BELGAIMAGE

Coincée entre la Grande-Bretagne et les Pays-Bas qui tous deux cherchent à attirer des étrangers hautement qualifiés, la Flandre souhaite une accélération des procédures d’admission.

La priorité donnée par la Grande- Bretagne, à partir de janvier 2021, aux immigrés hautement qualifiés, selon un système de points en fonction de la compétence, du niveau d’éducation, de la langue parlée, etc., a ravivé les craintes de la Flandre. Cette dernière aimerait voir accélérer les procédures d’admission de personnel hautement qualifié dans notre pays. Mais nous sommes en Belgique et le single permit, officiellement en vigueur depuis le 1er janvier 2019, reste en réalité toujours double.

Certes, le ressortissant non européen désireux de travailler dans notre pays ne doit plus demander comme auparavant à la fois un permis de séjour et un permis de travail. Il n’en demeure pas moins que le nouveau système comporte toujours deux étapes et deux pouvoirs compétents. Si l’autorisation de travailler en Flandre relève bien entendu de la Flandre, l’autorisation d’accès au territoire, en revanche, reste fédérale, ce qui prend du temps : 30 jours en moyenne pour le volet flamand, quatre à huit semaines pour l’aspect fédéral. Trop long, estime la N-VA qui redoute de voir les ressortissants de pays tiers hautement qualifiés emprunter la nederlandse route. La procédure en vigueur aux Pays-Bas pour ce type de personnel est à la fois plus simple et plus rapide.

Des chercheurs peuvent en effet y être embauchés en moins de 15 jours par des entreprises reconnues comme ” entreprise de référence ” et ensuite, venir travailler en Flandre en tant que travailleur détaché. ” C’est mauvais pour notre image et nous perdons des revenus “, s’insurge la N-VA Maaike De Vreese qui réclame une procédure accélérée afin que la Flandre ne sorte pas perdante de la war for talent qui est, selon elle, en train de s’engager. Interpellée, Hilde Crevits, ministre en charge de l’Innovation et de l’Emploi, a promis une informatisation des procédures mais pas avant le printemps 2021.

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