FGTB : l’indexation automatique des salaires “est et reste essentielle”

La pression sur les ménages est encore plus forte aujourd’hui en raison de la crise énergétique, ressort-il mardi du baromètre socio-économique de la FGTB. Cette crise déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine oblige en outre notre société à aborder l’énergie d’une manière différente et rend une transition juste encore plus urgente, souligne le syndicat socialiste.

La crise plonge certes certaines entreprises dans les difficultés, reconnaît la FGTB mais “le catastrophisme des fédérations patronales sur l’état général des entreprises est totalement surfait”, poursuit le syndicat car “il apparaît notamment qu’en termes de coût salarial, les entreprises belges sont beaucoup plus subsidiées que celles des pays voisins.”

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Il n’en demeure pas moins aux yeux du syndicat socialiste que le pouvoir d’achat en Belgique ne s’est pas amélioré depuis la crise financière de 2008 et que la pression exercée sur les ménages est encore plus forte à cause de la crise énergétique. Raison pour laquelle l’indexation automatique des salaires “est et reste essentielle”, estime la FGTB qui dénonce les attaques patronales contre ce mécanisme car celui-ci “nous protège partiellement de la perte de pouvoir d’achat.” Le syndicat plaide également dans ce contexte pour une révision de la loi de 1996 sur la norme salariale.

Les entreprises disposent en outre de réserves suffisantes pour faire face à cette crise et l’augmentation à un niveau “historiquement élevé” de leurs marges bénéficiaires et le nombre de faillites très faible le montrent “clairement”, ajoute la FGTB.

Sur le plan politique, le syndicat dénonce également “l’obsession” d’amener le taux d’emploi à hauteur de 80%, car il faudrait remettre des personnes malades ou victimes d’épuisement professionnel au travail pour atteindre cet objectif, souligne le syndicat socialiste.

La FGTB relève enfin que si la sécurité sociale constitue un “stabilisateur important”, il n’en demeure pas moins que “la majorité des minima sociaux se situent toujours sous le seuil de pauvreté”.

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