FEB: “Il est nécessaire de revoir notre droit de grève”

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La FEB a condamné avec des mots sévères la grève des services publics de ce mercredi à l’initiative de la CGSP, qui a par ailleurs organisé une action “sanglante” à proximité du cabinet du Premier ministre Charles Michel.

“La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) juge la grève menée aujourd’hui par la CGSP irresponsable, inacceptable et disproportionnée”, indique l’organisation. Celle-ci déplore la paralysie ainsi provoquée dans les services publics, touchant “une nouvelle fois des milliers de citoyens et d’entreprises”, via les perturbations dans les transports, la distribution du courrier, ou encore les administrations.

A cette occasion, la FEB a une nouvelle fois insisté sur son souhait de voir un service minimum obligatoire instauré. Selon elle, une grève comme celle de mercredi “prouve qu’il est nécessaire de revoir notre droit de grève”. “Pas pour le brider, mais pour qu’il contribue à nouveau à un dialogue social digne de ce nom ainsi qu’à un climat social sain”, précise la fédération.

“Faire la grève avant de dialoguer semble de plus en plus fréquent, alors que les accords interprofessionnels en vigueur prévoient l’inverse”, déplore la FEB, pointant un impact “trop important” de la décision de “quelques-uns” (la CGSP).

Action “sanglante”

Par ailleurs, entre 250 et 300 personnes selon la police et 400 selon les organisateurs ont participé ce matin, entre 10h30 et 11h30, à l’action qualifiée de “sanglante” par la CGSP au carrefour de la rue de la Loi et de la rue Ducale à Bruxelles.

Le secrétaire fédéral de la centrale CGSP Rudy Janssens a été symboliquement assassiné dans une baignoire tel le révolutionnaire français Jean-Paul Marat par deux personnes représentant le Premier ministre Charles Michel et le président de la NV-A Bart De Wever. Du jus de betterave a été lancé. L’action portait le message: “On se battra jusqu’à notre dernière goutte de sang pour les services publics aux citoyens”. Une dizaine de personnes se sont également couchées au milieu du carrefour pour bloquer la circulation.

“La fraude fiscale est surtout en haut, au niveau des banques, des bourgeois, etc.”, a défendu Rudy Janssens. “Ceux qui fraudent le plus sont ceux qui ne déclarent pas: ce n’est pas nous, c’est eux. Quelqu’un qui gagne 1.000 ou 2.000 euros peut difficilement frauder, puisque tout est déclaré. Mais, ils n’attaquent pas seulement les chômeurs. Ils attaquent notre système social. Si le service public est touché, on en arrive aujourd’hui à un massacre du système social pour les citoyens. C’est un bain de sang social”.

La CGSP soutient que les services publics sont les garants d’une société démocratique, de justice sociale et le premier pouvoir d’achat de tous les citoyens.

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