A peine lancé, le Mobiscore oppose déjà la campagne à la ville et inquiète tous les propriétaires par sa transformation éventuelle en base de calcul pour le précompte immobilier.
Développé à la demande du gouvernement flamand par Transport & Mobility, une spin-off de la KU Leuven, le Mobsicore attribue à chaque logement de Flandre une cote de mobilité en fonction à la fois de son accessibilité de manière durable – à bicyclette par exemple – et de celle des services environnants : magasins, écoles, services médicaux, installations de détente ou sportives, etc. Ce nouvel indicateur devait, dans l’esprit de ses initiateurs, assumer une double fonction : d’une part, servir de guide pour les politiques d’aménagement du territoire et, d’autre part, mieux informer les acheteurs sur l’accessibilité du logement qu’ils s’apprêtent à acquérir. Intégré dans le Vlaamse Woningpas, document qui regroupe pour chaque habitation toutes les données disponibles en ligne, le Mobiscore sera en effet repris dans les annonces immobilières publiées sur le Net.
D’où l’inquiétude des propriétaires de logements mal notés et la colère des bourgmestres d’entités rurales, qui pointent un doigt accusateur en direction de la société De Lijn, ” coupable ” à leurs yeux d’avoir mal desservi leur village en matière de transports publics. Dénonçant une ” mesure faite pour les villes “, Peter Rekmans, le bouillant bourgmestre LDD de Glabbeek, près de Tirlemont, réclame l’annulation pour excès de pouvoir d’une mesure prise par un gouvernement en affaires courantes. Bouwmeester de la Flandre, Leo Van Broek voit dans ce nouvel outil l’instrument idéal pour mener enfin une politique fiscale intelligente en matière d’aménagement du territoire par un système de récompenses et de sanctions en matière de TVA ou de woonbonus et, pourquoi pas, la prise en compte du Mobiscore plutôt que du revenu cadastral dans toute réforme du précompte immobilier.
