Des bourgmestres sur les barricades

Peter Reekmans © belgaimage

Un nouveau thème électoral vient de faire son apparition en Flandre: la fusion obligatoire des communes. Le bourgmestre de Glabbeek, Peter Reekmans, invite ses collègues des petites entités à constituer un front pour s’y opposer.

En estimant “pouvoir parfaitement descendre de 300 à 100 communes”, Bart Somers, ministre des Affaires intérieures régionales, a lancé une bombe qui ne demandait qu’à exploser.

Depuis un moment déjà, le monde politique flamand bruissait de rumeurs selon lesquelles les communes devaient se hâter de fusionner sur base volontaire, faute de quoi elles seraient obligées de le faire en 2030. Malgré les incitants financiers mis en place, les fusions volontaires de communes évoluent en effet trop lentement au gré de l’Open Vld qui aimerait passer à la vitesse supérieure.

Une incompréhension qui grandit

Le débat se trouve ainsi lancé et est d’autant plus vif que les expériences récentes, menées sur base volontaire, sont loin d’avoir été couronnées de succès. La mégafusion projetée en Flandre-Orientale entre Oudenaarde, Kluisbergen, Wortegem-Petegem et Kruisem, la fusion (certains diront l’annexion par la plus grande des deux communes) de Boortmeerbeek et Malines a capoté, et à Ruislede, en Flandre-Occidentale, les habitants viennent de refuser à 91,4% la fusion avec la commune voisine de Wingene.

Entre les politiciens locaux et ceux “de la rue de la Loi”, l’incompréhension grandit. Les premiers réclament davantage de clarté alors que les seconds se cantonnent dans le vague. Seuls le CD &V et le Vlaams Belang ont ouvertement marqué leur opposition à tout rapprochement forcé.

A Glabbeek, en Brabant flamand, Peter Reekmans, bourgmestre du Parti du Village (Dorpspartij) et ancien élu LDD, appelle ses collègues des petites communes à constituer un front commun en vue des élections de 2024. La bataille s’annonce d’autant plus âpre qu’il sera reproché à Bart Somers, bourgmestre de Malines, d’avoir fait de sa ville l’une de celles où la dette par habitants (3.242 euros) est la plus élevée de Flandre.

D’après Het Niewsblad

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