CSE: plaidoyer pour un meilleur encadrement des personnes faiblement qualifiées

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Trois personnes sur dix en Belgique ne possèdent pas de diplôme de l’enseignement secondaire supérieur. Face à ce constat, le Conseil Supérieur de l’Emploi (CSE) plaide, dans son rapport 2013, publié mercredi, pour un meilleur accompagnement des personnes faiblement qualifiées, une meilleure formation et une réduction des coûts du travail pour les bas salaires.

En 2011, plus de 12% des jeunes de 18 à 24 ans avaient quitté l’école sans diplôme de l’enseignement secondaire supérieur. Aujourd’hui, le taux d’emploi des faiblement qualifiés est de 38%, contre 66% pour les moyennement qualifiés et 82% pour les hautement qualifiés. Un écart qui tend à s’agrandir car la demande de travailleurs peu qualifiés continue de diminuer.

Le CSE formule trois recommandations. La première est de réduire le décrochage scolaire. Pour Jan Smets, vice-président, il faut à tout prix “essayer d’éviter le redoublement”, contre-productif, mais plutôt mieux informer les jeunes sur le rendement des études, car beaucoup “ne sont pas au courant de ce qu’ils perdent”. Lutter contre la stigmatisation de l’enseignement technique et professionnel est également une nécessité. Le CSE voit d’ailleurs dans la nouvelle harmonisation des statuts ouvriers/employés une piste favorable dans ce sens.

Les stages en entreprises resteraient un bon moyen de formation. La ministre de l’Emploi Monica De Coninck a mentionné à ce sujet l’enseignement en alternance proposé par la Communauté germanophone. La deuxième recommandation concerne un meilleur accompagnement, pour lequel les services publics de l’emploi, les pouvoirs publics et les entreprises ont un rôle à jouer.

Enfin, la troisième recommandation évoque le soutien à la création d’emplois, qui reste fondamental, en abaissant par exemple les coûts du travail “par des réductions de charge sur les bas salaires”.

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