Covid: la FGTB s’étonne à être la seule à avoir conservé sa position au sein du Groupe des Dix

Thierry Bodson (FGTB)

A l’exception du syndicat socialiste, les partenaires sociaux réunis au sein du Groupe des Dix sont parvenus vendredi après-midi à un accord sur une flexibilité supplémentaire dans les entreprises.

La FGTB a défendu samedi cette position, qu’elle dit être la seule à avoir conservé entre le début et la fin de la semaine, et rejette les mesures d’urgence décidées par les fédérations patronales et les deux autres organisations syndicales. Elles pourront être mises en application dans les entreprises sans la moindre concertation, fustige en particulier Thierry Bodson, président du syndicat socialiste.

Le variant Omicron menace de provoquer des réductions de personnel sur le lieu de travail. C’est pourquoi il a été convenu entre partenaires sociaux que l’on pourra recourir plus facilement à du personnel supplémentaire au sein des entreprises. Il s’agit notamment des chômeurs temporaires, des intérimaires, des (pré-)pensionnés, des étudiants jobistes et des demandeurs d’asile titulaires d’un permis de séjour légal. Les mesures d’urgences décidées par le patronat et les syndicats chrétien et libéral seront en vigueur jusqu’à la fin du mois de février.

Plusieurs d’entre elles peuvent être mises en application sans négociation ou concertation, déplore donc Thierry Bodson. “Il suffit d’avertir le travailleur pour pouvoir les mettre en place. Il n’y a même pas un socle de base qui a été défini avant que l’on puisse agir de la sorte. Or, nous, nous demandions que l’on puisse passer par les secteurs, qui présentent des situations très différentes”, explique le président de la FGTB.

Ce dernier a répété qu’il n’y a aucune demande de pouvoir recourir plus facilement à du personnel supplémentaire dans les différents secteurs qu’a sondés le syndicat socialiste récemment.

L’organisation estime par ailleurs “inadmissible” que certaines des catégories de la population visées par les mesures d’urgence puissent conserver 75% de leurs allocations sociales. “Pour la première fois depuis la création de la sécurité sociale en 1945, les allocations sociales seront un complément au salaire. La Sécu, qu’on est en train de dévoyer, ne sert pas à ça. Et ce précédent sera rappelé par les patrons demain”, met en garde Thierry Bodson.

Enfin, le responsable syndical s’étonne qu’on ait encore rajouté 45 heures au contingent de 475 heures avec cotisations sociales réduites dont bénéficient les étudiants.

D’après lui, aucun nouvel élément n’est intervenu entre le début de la semaine, lorsqu’un constat d’échec avait été acté au sein du Groupe des 10, et ce vendredi. “Nous sommes les seuls à avoir conservé notre position”, affirme le président de la FGTB. Il s’attend à ce que le gouvernement fédéral avalise dans les prochains jours cet accord “majoritaire et non unanime” conclu par les partenaires sociaux.

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