Brexit: Londres va publier son “plan B” sur la question irlandaise

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La Première ministre britannique Theresa May publiera jeudi son “plan B” pour régler la question de la frontière irlandaise après le Brexit, selon des sources gouvernementales, sur fond de tensions au sein de l’exécutif quant à la solution retenue.

Ce plan, dit de “backstop”, verrait le Royaume-Uni continuer de s’aligner sur les règles douanières de l’UE après le Brexit et ce pour une durée indéfinie.

Il ne serait toutefois validé que dans l’hypothèse où aucune autre ne permettrait d’éviter des contrôles douaniers entre l’Irlande du Nord et l’Irlande.

Le “backstop” a encore accentué les divisions au sein du gouvernement, les tenants d’un Brexit sans concession craignant qu’il ne lie, faute de date limite, pendant des années encore le Royaume-Uni à l’UE.

A Westminster, la rumeur d’une démission du ministre du Brexit David Davis a même couru avec insistance, mais Downing Street a assuré jeudi qu’il s’était entretenu avec Theresa May, et que la Première ministre s’attendait à ce qu’il reste en place.

La dirigeante a également rencontré d’autres figures eurosceptiques du gouvernement: Boris Johnson (Affaires étrangères) et Liam Fox (Commerce international).

Une déclaration écrite au Parlement sur le Brexit du ministre est attendue dans la journée, tandis que le “cabinet de guerre sur le Brexit” de Mme May devait se réunir à la mi-journée.

Une source à Downing Street a toutefois indiqué que le sujet du “backstop” ne serait pas abordé lors de ces discussions, suggérant que cette solution était désormais acquise.

La question de la frontière irlandaise est l’une des plus épineuses des négociations du Brexit en raison des craintes qu’il ne contribue à restaurer une frontière dure entre la partie nord de l’île, rattachée au Royaume-Uni et qui quittera donc l’UE, et la partie sud, la République d’Irlande, qui restera membre de l’UE.

En mars, les Britanniques avaient accepté d’intégrer, dans l’ébauche d’accord de retrait de l’UE, l’option du “backstop”, au moins jusqu’à ce qu’une solution satisfaisante soit proposée.

Le gouvernement de Theresa May a également avancé deux autres scénarios. L’un, dit de “facilitation maximale”, serait une solution notamment technologique destinée à conserver la fluidité des échanges avec l’UE, mais impliquerait également des infrastructures aux frontières. L’autre prendrait la forme d’un accord douanier.

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