Brexit: l’absence d’accord ne serait “pas la fin du monde” pour le Royaume-Uni, mais…

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L’absence d’accord commercial avec l’Union européenne au moment du Brexit ne serait “pas la fin du monde” pour le Royaume-Uni, même si cela pourrait entraîner “des rigidités et des coûts” pour ce pays, a estimé dimanche le patron de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Roberto Azevedo.

Sans accord commercial au moment de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, celui-ci se verrait appliquer les règles de l’OMC, c’est-à-dire des barrières douanières et tarifaires.

“Environ la moitié du commerce du Royaume-Uni est déjà soumise aux règles de l’OMC – avec les Etats-Unis, la Chine et plusieurs grands pays émergents où l’UE ne dispose pas d’accords commerciaux”, a déclaré Roberto Azevedo dans un entretien avec le journal britannique The Sunday Telegraph.

“Ainsi, si le commerce du Royaume-Uni avec l’UE est régi par les règles de l’OMC, ce n’est pas la fin du monde”, a-t-il ajouté, tout en estimant préférable la conclusion d’un accord de libre-échange (ALE) entre les deux parties.

Le Royaume-Uni a prévu de quitter le marché unique européen et l’Union douanière en se retirant de l’UE le 29 mars 2019, tout en espérant pouvoir conclure d’ici là un accord de libre-échange avec Bruxelles.

Mais l’UE refuse d’entamer des négociations sur la future relation commerciale sans accord préalable sur trois dossiers qu’elle juge prioritaires, dont la facture du divorce et la frontière entre les deux Irlande, alimentant l’hypothèse de la possibilité d’une absence d’accord.

“Si vous ne disposiez pas d’un ALE totalement fonctionnel avec l’UE, il pourrait y avoir des rigidités et des coûts – mais ce n’est pas comme si le commerce entre le Royaume-Uni et l’UE allait s’arrêter. Il y aura un impact, mais je suppose qu’il est parfaitement gérable”, a estimé M. Azevedo.

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